
La Sainte Cécile est une mémoire «obligatoire» en Corée le 22 novembre. Le martyrologue romain nous
donne la légende de Cécile, vierge
et martyre, qui à Rome convertit à la foi du Christ son époux Valérien et son frère Tiburce, et les encouragea au martyre.
Après leur mort, arrêtée sur l'ordre d'Almachius,
préfet de la ville, et exposée au feu, dont elle sortit indemne, elle acheva
ses glorieuses souffrances par le glaive, sous le règne de l'empereur Sévère Alexandre. Le martyrologue Romain révisé de
2001, et celui de 2004 nous donne simplement Cécile, comme une vierge et martyre, qui aurait reçu la double
palme à Rome, au cimetière de Callixte sur la voie Appienne, pour son amour du Christ, et dont le nom a été donné
depuis l'Antiquité à l'église du Trastevere. Bien qu'elle soit l'une des
martyres romaines les plus célèbres, aucun culte ne lui est dédié dans les
premiers temps. Elle n'est mentionnée ni par le chronographe de 354, ni par Ambroise, Damase, Jérôme ou Prudence; elle n'est pas non plus
représentée sur les premiers vitraux d'or décorés des chrétiens. Une inscription fragmentaire, datée par GB de rossi entre 379 et 464, fait
référence à une église (titulus)
portant son nom. Le 22 novembre 545, sa fête fut célébrée dans la basilique
Sainte-Cécile du Trastevere. Selon une légende du Ve ou VIe
siècle, Cécile était une jeune
chrétienne de haut rang, fiancée au noble Valérien,
qu'elle convertit au christianisme
et qui fut exécuté, avec son frère Tiburce,
par le préfet romain Turcius Almachius.

Si sa biographie est rapportée par des traditions dépourvues de garantie historique, il est
possible qu'une pieuse chrétienne de
l'ancienne famille des Caecilii, et
non une martyre, ait obtenu cet emplacement pour la sépulture de Cécile, et une église lui devait sans
doute sa création au IIIe siècle, ce qui peut expliquer son
adoration comme sainte à partir du Ve siècle. Riche et généreuse
bienfaitrice, elle aida le pape Calixte
(217-222) à organiser les paroisses de la ville de Rome, ce dernier fut tué
lors d’une émeute. Puis un auteur, la fit devenir martyre au Ve
siècle. En avril 821, son corps fut exhumé de la crypte par le pape Pascal Ier et placé
sous l'autel de la basilique Sainte-Cécile, bien que le Liber pontificalis indique que le corps fut découvert dans
les catacombes de Praetextatus. En 1599, ce tombeau fut rouvert et Maderna sculpta la statue de la sainte
que l'on peut voir aujourd'hui sous l'autel.

Depuis la Renaissance, sainte Cécile est généralement représentée avec un petit orgue ou
une alto. Elle est la protectrice des musiciens.
Elle le devint au XVIe siècle, et l'École de musique de Rome, fondée en 1584, la choisit comme sainte
patronne. L'orchestre romain dirigé
par Myung-whun Chung s'appelle Santa Cecilia, et aujourd'hui encore,
le nom de Chœur Cécile est courant
parmi les chorales d'église. Ce
dernier impressionné par le Congrès
eucharistique de Paris, a demandé à l'Église coréenne en 2012 de faire
des efforts pour développer la musique
classique, notamment en fournissant des recommandations aux musiciens.
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures : New Catholic Encyclopedia : Volume
3: Cam–Col, Gale Publishing, 2003, https://www.catholictimes.org/article/201202200203451,
https://gcatholic.org/calendar/2025/KR-en,
https://maria.catholic.or.kr/sungga/bbs/bbs_view.asp?num=370&id=188129&ref=3073&menu=4807,
https://www.boston-catholic-journal.com/roman-martrylogy-in-english/roman-martyrology-november-in-english.htm#November_22nd,
et https://www.boston-catholic-journal.com/2004-roman-martyrology-complete-in-english/roman-martyrology-2004-in-english-complete-november.htm#D22.
Merci et bonne Sainte Cécile !
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