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mardi 15 avril 2025

Mardi saint : Jésus et son coup de poker, et la catastrophe du Titanic, un naufrage devenu mythique

Mardi, la conscience qu’il soit à livré à l'Institution religieuse afin qu'il soit reconnu en tant que Messie a commencé à poindre dans l'esprit de Jésus. Il va tenter son dernier coup de poker.

Jésus se rendit enfin une dernière fois à Jérusalem à l’approche de Pâques, il évite la Samarie, et sur la route les deux fils de Zébédée demandent à être assis à ses côtés quand il sera «dans sa gloire», ils suscitent la colère des autres disciples et il les recadre, puis il traverse à nouveau Jéricho où il guérit un aveugle nommé Barthimée, et entre à Jérusalem tout en faisant la navette avec Béthanie, où il s'est finalement présenté comme un prétendant messianique après que Marie verse sur sa tête un parfum très précieux pour une onction royale, ce qui irrite les disciples car Jésus leur avait demandé de cacher son identité messianique. La conversion du peuple au Royaume supposait celle des grands prêtres et des membres de la Sanhédrin, car ils étaient investis de l’autorité suprême dans l’interprétation de la loi mosaïque et dans la conduite religieuse du peuple. Jésus voulait un retour à la constitution «traditionnelle» du pays, avant l’usurpation des monarques hasmonéens, dans une logique dynastique davidique associant ses quatre frères à celle-ci. Jésus ne pouvait plus reculer. Au vu de cet événement, après délibération, les autorités juives décident l’arrestation de Jésus à Jérusalem.  

 

Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m’ont beaucoup aidé : Senen Vidal, Jesús el Galileo, Sal Terrae, 2006, Armand Puig i Tàrrech, Jésus, une biographie historique, Desclée de Brouwer, 2016, https://www.aelf.org/2025-04-15/romain/messe, et https://www.holyart.pt/blog/liturgia/os-ritos-da-semana-santa/.

 

Aujourd’hui, je vais vous parler aussi du Titanic coulé par un iceberg dans la nuit du 15 avril 1912, il y a 113 ans jour pour jour. Le 14 avril 1912, à 23 h 40, le Titanic heurtait un iceberg dans l'Atlantique nord et coulait moins de deux heures et demie plus tard, emportant près de 1500 passagers et hommes d'équipage. Si le destin du fleuron de la White Star Line est toujours aussi captivant, c'est que "son histoire ressemble à un grand roman devenu vrai ", selon la formule de James Cameron, réalisateur du film Titanic. Et que l'on se pose toujours des questions entêtantes sur ce drame.

 

Le RMS Titanic a été conçu pour être le plus sûr, le plus rapide et le plus luxueux des paquebots transatlantiques. La White Star Line, compagnie anglaise, a construit un navire, gigantesque lui aussi (269 m) : le… Titanic. Sa hauteur : 53 m, soit un immeuble de 11 étages. Ce paquebot à des canots de sauvetage insuffisants, ils a trois hélices, file à 24-25 nœuds, et peut accueillir 3000 personnes. Cependant, dès le départ, le Titanic a rencontré des déboires : un feu de soute, dû à une mauvaise qualité de charbon, qui n'a pu être éteint que peu après le départ en mer. Une grève des mineurs n'a pu approvisionner le bateau en charbon de qualité et un coup de grisou a été inévitable. Lorsque le RMS Titanic quitte le port irlandais de Queenstown (aujourd'hui Cobh) le jeudi 11 avril 1912, il emmène avec lui 2228 hommes, femmes et enfants de toutes conditions sociales (1316 passagers et 889 membres d'équipage). Avant de quitter l'Irlande, le Titanic va manquer d'entrer en collision avec un autre navire. Son voyage inaugural entre Southampton et New York promettait d'être une expérience inoubliable pour les passagers, qui avaient hâte de découvrir les splendeurs de ce géant des mers. Au fond du navire se trouvait la troisième classe, remplie de migrants économiques et de réfugiés politiques et religieux espérant une vie meilleure dans le Nouveau Monde. Sur le Titanic, on comptait de nombreux Scandinaves pauvres, ainsi que des réfugiés juifs et arméniens en quête de prospérité et de sécurité dans le Nouveau Monde. Certains n'avaient aucune idée de leur destination. Rares étaient ceux qui avaient bénéficié des commodités, telles que les douches et les salons, que le plus grand navire du monde offrait même à la troisième classe. Au-dessus d'eux se trouvaient des centaines de passagers de deuxième classe, encouragés par leur respectabilité prospère. Ils bénéficiaient d'un hébergement qui n'était pas tant celui d'un grand hôtel. De l'élégant au presque miteux, il s'agissait généralement d'ecclésiastiques, de commis, d'instituteurs, de commerçants, d'ingénieurs et de chauffeurs. Sur d'autres navires, des groupes de squatteurs de première classe auraient pu descendre inspecter ces créatures extravagantes. Mais l'apartheid social régnait sur le Titanic, où des affiches interdisaient la fraternisation. Sur les ponts supérieurs dans leurs cabines luxueusement aménagées se trouvaient les riches héréditaires et ceux d'une richesse inconcevable, des titans américains de l'industrie parmi eux Astor, Ismay, les Duff Gordon et Guggenheim. Le navire était un Ritz flottant pour eux (et leurs parasites amateurs de cartes). Les salles communes étaient somptueuses. Les suites avaient des cheminées ouvertes, des fenêtres panoramiques, des lits plutôt que des couchettes et une décoration dans des styles allant de la Régence à la Renaissance italienne. Tout le luxe était fourni, d'une piscine (la première sur un navire) à des quartiers pour les chiens de première classe, dont trois se sont échappés dans les canots de sauvetage – deux Pomeraniens et un Pékinois. Pourtant, certains millionnaires n'étaient pas satisfaits : l'un d'eux a dit au maître d'hôtel qu'il ne voulait pas s'asseoir «près des Juifs» ou d'une «foule d'apparence seconde classe». Les pauvres étant interdits d'accès aux salons et aux bibliothèques du paquebot réservés aux plus riches. Les passagers fortunés payaient jusqu’à 870 livres sterling pour avoir le privilège d’occuper les cabines de première classe les plus chères et les plus spacieuses du Titanic. Il était d’usage de traverser avec certains capitaines plutôt qu’à bord de navires particuliers, et le capitaine Smith avait des adeptes personnels qui le rendaient inestimable pour la White Star Line. Le capitaine leur rendait la pareille aux premières classes en leur accordant de petites faveurs et des privilèges qui les faisaient venir. La dernière nuit, John Jacob Astor apprit la mauvaise nouvelle directement du capitaine Smith avant l’alarme générale, et d’autres l’apprirent aussi. Cette classe avait l’oreille du capitaine et le cœur des employés embauchés. Le Titanic est limité à une vitesse de 21 à 22 nœuds et mise sur une traversée en cinq jours et demi. Son arrivée est prévue le mercredi 17 avril à 5 h du matin, avec réception, discours et conférence de presse. Il n’y a donc aucune raison de bousculer ce protocole… La vitesse maintenue peut sembler être une erreur et ça l’est rétrospectivement, mais du point de vue des capitaines de l’époque, la pratique consiste à maintenir la vitesse tant que la visibilité est bonne, pour sortir de la zone de glace le plus vite possible. Le choix de la route vers New York était tout à fait justifié, on a énormément d’autres navires qui l’empruntent. 

 

En pleine mer, la TSF va tomber en panne le samedi 13 avril au soir, 24 heures avant la collision avec l’iceberg, les opérateurs passent la nuit à le réparer, et lorsqu’il fonctionne à nouveau, les messages privés se sont accumulés. Toute la journée, les deux télégraphistes ne chôment pas pour rattraper leur retard, et ce, alors que les messages signalant des bancs de glace à proximité commencent à affluer, à cela s’joute le vol d'une paire de jumelles très puissantes. À 19h30, le Titanic a déjà reçu cinq avertissements de navires voisins. À 21 h 40, un cargo alerte de la présence d’un iceberg avec une position très précise, sur la trajectoire exacte du Titanic. Mais à cet instant, l’un des opérateurs se repose et son collègue est débordé. Le message ne sera jamais transmis à la passerelle. Même si le Titanic est prévenu, le capitaine et ses équipes partent du principe que comme il n’y a pas de brouillard, ils n’auront pas de problème pour voir les glaces. Le capitaine Edward J. Smith inspecte le navire mais refuse de mener un exercice d’évacuation pourtant à l’ordre du jour. Le dimanche 14 avril 1912, à 23 h 39, la vigie discerne soudain la masse sombre d'un iceberg sur la trajectoire du grand paquebot. Les veilleurs n’avaient pas de jumelles, ce qui, combiné à l’absence de lune et à une mer plate (aucune vague ne se brisant sur l’iceberg, sa présence était indétectable), empêcha de percevoir le danger à temps. Sur la passerelle, l'officier de quart donne l'ordre de venir sur bâbord, afin d’éviter une collision frontale... Une manœuvre qui va envoyer mille cinq cent personnes par le fond. Et à 23 h 40, l’iceberg racla la coque sous la ligne de flottaison, causant six petites déchirures dans la coque réparties sur six compartiments sur toute la longueur du navire entraînant leur inondation, du fait que l’eau de crue entre lentement mais sûrement dans tous ces trous, ce que les passagers ont décrit comme l'impact d'une grosse vague, un bruit de raclement ou le déchirement d'une longue bande de calicot, ils ont presque tous ouvert leur hublot, pour voir ce qu’il se passait, le Titanic envoie immédiatement des SOS à 0 h 15 et des fusées de détresse, les passagers se sont dirigés vers le pont du bateau à toute vitesse à 0 h 25, laissant plus d’une centaine de hublots ouverts au point que de la glace était entrée dans les cabines de certaines personnes lors de la collision, d’après des spécialistes, il suffisait que 12 hublots soient restés ouverts pour multiplier par deux la vitesse du naufrage, et alors que le pont du navire s'approchait de la ligne de flottaison glacée, les femmes supplièrent leurs maris de les rejoindre sur les canots de sauvetage. Il faut dire que les canots sont sortis sans hâte à partir de 0h45 et les passagers hésitent à y monter. Les hommes se mirent en tenue de soirée pour affronter la mort avec dignité. Le code chevaleresque prévalait généralement, les hommes accompagnant leurs familles jusqu'aux bateaux mais n'essayant pas de monter à bord. Le magnat minier juif Ben Guggenheim revêtit sa tenue de soirée et se prépara à mourir comme un gentleman, ordonnant à un steward de dire à sa femme : «J'ai joué le jeu jusqu'au bout.» Le peu d’empressement montre le sentiment que le navire et les personnes à bord n’étaient pas en danger. Et dans l'entrepont, des centaines de personnes luttèrent amèrement contre une mort certaine. L’apparente absence de gravité du choc fit que le capitaine, stupéfait et désemparé, attendit une demi-heure avant d’ordonner l’évacuation. Les mécaniciens du navire se sont sacrifiés en maintenant les lumières et l'électricité jusqu'à la fin, pour donner à l'équipage le temps de lancer les canots de sauvetage en toute sécurité avec un peu de lumière plutôt que dans l'obscurité absolue. 


Les canots de sauvetage, déjà en nombre insuffisant, ne furent qu’à moitié remplis, condamnant à la mort de nombreux passagers. Les hommes furent sévèrement refoulés des canots de sauvetage qui furent ensuite lancés à moitié vides parce que de nombreuses femmes étaient trop timides – ou courageuses – pour monter à bord. Il n’y a jamais eu de décision volontaire de sacrifier les pauvres, mais des éléments structurels pernicieux qui expliquent leur plus forte mortalité, en particulier l’éloignement des canots. Une analyse plus fine montre aussi que les familles nombreuses et les non-anglophones ont eu moins de chances de survie – on compte par exemple deux survivants sur la soixantaine de Bulgares. Les sauvetages à l’époque sont des opérations qui peuvent prendre en pleine mer, une dizaine d’heures parfois. Donc en réalité le Titanic, pour que tous ses passagers soient sauvés, il aurait fallu que les secours arrivent avant même qu’il ne heurte l’iceberg. Des centaines de nageurs désespérés se débattent et gémissent dans l'océan glacial. On a beaucoup plus loué le noble sacrifice des riches que l'héroïsme digne des pauvres. Les évadés opulents qui n'avaient fait que remplir les places vacantes dans les canots de sauvetage, comme Sir Cosmo Duff Gordon et Bruce Ismay, président de la White Star Line, ont été vilipendés de la même manière. Le second capitaine Murdoch est emporté par les eaux après avoir rempli tant bien que mal des canots de sauvetage dont le dernier fut mis en mer vers 2 h 5.  À 2 h 15 du matin, l'orchestre du navire joua «Autumn», mais aucun bateau ne lui vient en aide car le Titanic envoya plusieurs signaux de détresse jusqu’à 1h40 qui furent soit mal émis car il aurait dû en lancer de toutes les couleurs pour capter l'attention des navires qui voguaient non loin, ou soit ignorés, d’ailleurs le Californian, le bateau le plus proche du Titanic, n’interpréta pas les feux de Bengale et les signaux en code morse comme des signaux de détresse, comme les autres bateaux à proximité, il pensait que le paquebot signalait qu'il était pris dans les glaces, et l’opérateur radio de ce cargo, qui avait éteint l’appareil, ne put recevoir les télégrammes d’appel à l’aide qui durèrent jusqu’à 2 h17, et un baleinier irrégulier qui n’aurait pas révélé sa position par peur que l’on découvre ses activités illégales, sauf un, peut-être : le "Carpathia", à 58 milles de distance, et coule cinq minutes plus tard, le Titanic avait disparu, le bateau s'est brisé en deux en surface ou très près de la surface, et l'avant est parti vers le fond. 1523 personnes disparaissent dans la catastrophe. 705 d'entre elles se retrouveront, toutes barrières sociales effacées, dans de petits canots dérivant en plein Atlantique nord, et après un bref silence, se succèdent les appels à l'aide des survivants tombés à l'eau, alors que nombreuses étaient les places disponibles dans certains canots de sauvetage, aucun d'eux ne daignent leur porter secours, puis  au bout d'une demi heure, le chaos laisse alors place au silence, et le Carpathia met tout en œuvre pour augmenter sa vitesse de navigation et éviter les blocs de glace sur son chemin, il arrive à 3 h 30 du matin, et récupère les survivants entre 5 h 30 et  8h 30. Le naufrage du Titanic tient surtout à la pression exercée par les voyageurs sur l’équipage, voyageurs qui étaient à l'époque très attentifs aux performances des navires.

 

Le 18 avril 1912 à 21 h 30, le paquebot Carpathia accoste à New York. A son bord, les 711 rescapés du Titanic. Dans la nuit, les flashes des photographes projettent une lumière blafarde sur des visages hébétés. Des dizaines de milliers de personnes sont massées sur les quais. Un homme fend la foule, c'est le sénateur Smith. Il vient d'être nommé président de la commission d'enquête sénatoriale américaine qui doit faire le jour sur les causes et les circonstances du drame. Pendant plus d'un mois, assisté de six autres sénateurs, il va recueillir le témoignage des principaux témoins du naufrage : officier, marins, responsables de la compagnie maritime propriétaire du navire, passagers de première et de troisième classes. Les récits que livrent les survivants sont bouleversants. Ils mettent en scène la lâcheté des uns, l'incroyable courage des autres, entre horreur et burlesque, tragique et incongru. Le Congrès ne se souciait pas non plus de ce qui était arrivé à la troisième classe. L’enquête du sénateur Smith sur le Titanic couvrait tout ce qui se trouvait sous le soleil, y compris la composition d’un iceberg («de la glace», a expliqué le cinquième officier Lowe), mais l’entrepont n’a reçu que peu d’attention. Seuls trois des témoins étaient des passagers de troisième classe. Deux d’entre eux ont déclaré qu’on les avait empêchés de monter sur le pont des embarcations, mais les législateurs n’ont pas donné suite. Encore une fois, le témoignage ne suggère pas une dissimulation délibérée – c’est juste que personne ne s’y intéressait. Le président de la White Star Line, qui était à bord du navire, est fortement attaqué. Ismay sera ensuite déclaré exempt de toute faute par la commission d’enquête britannique. En réalité, Ismay a aidé à l'embarquement et à la descente de plusieurs canots de sauvetage et s'est mieux comporté que beaucoup de membres de l'équipage et de passagers. Il est monté à bord d'un des bateaux alors qu'il n'y avait pas d'autres passagers à proximité qui pouvaient être sauvés. Mais ces rescapés doivent avant tout surmonter le poids de la culpabilité, affronter le regard des autres, répondre à leurs questions : pourquoi sont-ils vivants quand tant d'autres ne reviendront jamais ? Les témoignages de survivants, déçoivent, et sont enjolivés par des journalistes inventant des anecdotes, par exemple des récits de suicides spectaculaires. On observe aussi une épidémie d’imposteurs se faisant passer pour des rescapés. Un marché se met rapidement en place, notamment avec l’édition de cartes commémoratives. La disparition de gens riches et célèbres frappe les esprits. Vient ensuite le temps des réformes pour éviter la répétition d’un tel drame. Plusieurs mesures de sécurité seront effectivement adoptées les années suivantes, dont l’augmentation du nombre de canots de sauvetage et la localisation des icebergs par la Patrouille internationale des glaces, créée en 1914.

 

L'ampleur de la catastrophe est telle que tout (et n'importe quoi) est dit au sujet de la tragédie avec des histoires fantasmées, séduisantes, fantastiques, dont première poussée a lieu dès 1912, avec les premiers livres et deux films, Saved From the Titanic, joué par une rescapée à peine un mois après le drame, et In Nacht und Eis, un film allemand où tous les passagers sont sauvés à la fin, fut suivie par un film italien en 1915 dont il ne subsiste aucune trace, Atlantic en 1929 premier film parlant sur le Titanic, pour lequel la White Star Line (les propriétaires du Titanic) a menacé de poursuivre l’équipe de production, et le navire du film a donc été rebaptisé Atlantic, et c’est également devenu le titre, et de nombreux changements permettaient à la production de ne pas avoir un procès, a aussi eu le droit à la version produite par les Nazis pendant la Seconde Guerre Mondiale en 1943 commandée par Joseph Goebbels qui vise à dénoncer l'impétuosité des britanniques face au courage et au sang froid des Allemands, et il est à noté également que le tournage et la représentation du naufrage est bien plus ambitieux et complet que les précédentes versions, puis à  un retour a lieu dans les années 1950, sous l’impulsion du travail de référence de l’historien Walter Lord, La Nuit du Titanic (1955), qui inspire le film Atlantique, latitude 41° en 1958 réalisé par Roy Ward Baker considéré comme l'hommage cinématographique à gros budget le plus fidèle à la catastrophe, et près de 10 ans de production basée sur les témoignages des survivants auront été nécessaires pour réaliser ce chef d'œuvre incontesté du 7e art, en 1953, Hollywood s’était aussi emparé du sujet, avec le médiocre Titanic, de Jean Negulesco bénéficiant d'un budget confortable, basé sur un scénario de pure fiction, différent de celui de James Cameron, il éblouit le public par ses effets spéciaux (impressionnante maquette de 6 mètres de long) mais le film ambitieux est assez inexact historiquement, la catastrophe a aussi le droit à un téléfilm S.O.S. Titanic en 1979 qui raconte l'histoire du paquebot Titanic et son naufrage en avril 1912, à travers les yeux de passagers de première, deuxième et troisième classe, il a tout d'abord été diffusé en version longue sur deux soirées, puis commercialisé dans une version courte, mais bien qu'inspiré de témoignages authentiques, le film n'est pas toujours fidèle à la vérité, et une nouvelle fascination émerge après la découverte de l’épave, en 1985, qui trouve son apogée douze ans plus tard dans le film de James Cameron en 1998 qui y mêle reconstitution historique du naufrage de 1912, à partir de la découverte de l'épave dans les années 1980, et histoire romanesque, dans l'esprit du Titanic (1953) de Jean Negulesco, mais qui reprend aussi beaucoup de légendes sur le Titanic. Le centenaire a également marqué un regain d’attention. Aujourd’hui, l’engouement populaire reste intact. Il s’exprime de diverses façons : Certains peuvent être passionnés par l’exploration sous-marine, d’autres, par le destin des passagers, d’autres encore par le navire et sa construction. Mais l’exploration du Titanic est dangereuse comme le montre la mort de l’explorateur Paul-Henri Nargeolet et des 5 passagers du sous-marin Titan qui a implosé alors qu’il effectuait une plongée sur l’épave du Titanic le 18 juin 2023. Autant d’aspects qui prouvent que le Titanic n’est pas encore près de tomber dans l’oubli. 

 

Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m’ont beaucoup aidé Richard Davenport-Hines, Titanic Lives: Migrants and Millionaires, Conmen and Crew, Harper Collins UK, 2012, https://www.theguardian.com/books/2012/apr/13/titanic-lives-richard-davenport-hines-review, et https://www.independent.co.uk/arts-entertainment/books/reviews/titanic-lives-by-richard-davenporthines-6291815.html, et Voyagers of the Titanic: Passengers, Sailors, Shipbuilders, Aristocrats, and the Worlds They Came From, Morrow, 2013, et https://www.publishersweekly.com/9780061876844, Gérard Piouffre, Nous étions à bord du Titanic, First éditions, 2012, Le Titanic - Vérités et légendes, Perrin, 2018, et https://www.lapresse.ca/international/dossiers/le-titanic-il-y-a-100-ans/201204/14/01-4515360-titanic-un-paquebot-a-coule-une-legende-est-nee.php, https://www.babelio.com/livres/Piouffre-Nous-etions-a-bord-du-Titanic--Du-27-mars-au-15-a/337899#!, Antoine Resche, Le Titanic. De l’histoire au mythe, éditions La Geste, 2022, https://www.lexpress.fr/sciences-sante/sciences/sous-marin-disparu-pourquoi-le-titanic-fascine-t-il-autant-34Z5LBSTBRD67ASDHRHXJUCVZU/, https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/superfail/le-naufrage-le-plus-celebre-de-l-histoire-des-oceans-4223179, et https://www.telerama.fr/debats-reportages/il-y-a-110-ans-coulait-le-titanic-sans-son-naufrage-il-serait-reste-anonyme-7009926.php, Walter Lord, La nuit du Titanic, Libretto, 2024, http://ericlanke.blogspot.com/2016/06/a-night-to-remember-by-walter-lord.html, https://www.foliosociety.com/usa/blog/titanic-a-night-to-remember, et https://www.histoire-et-civilisations.com/livres/la-nuit-du-titanic-de-walter-lord-94883.php, https://film.fandom.com/fr/wiki/Titanic_(1953), https://tigermedianet.com/?p=78326, https://www.bbc.com/afrique/monde-56760945, https://www.geo.fr/histoire/lhistoire-completement-folle-d-john-borland-thayer-qui-a-survecu-au-naufrage-du-titanic-209266, https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/epoque-contemporaine/titanic-les-raisons-dune-catastrophe-70988.php, https://www.nouvelobs.com/histoire/20220414.OBS57100/il-y-a-110-ans-le-naufrage-du-titanic-dans-la-presse-des-faux-espoirs-aux-recits-dechirants.html, https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2022-04-08/douze-histoires-etonnantes-sur-le-titanic-110-ans-apres-son-naufrage-15a0f099-2c1e-41a7-a33b-5171bb2942aa, https://www.rtbf.be/article/113-ans-apres-le-naufrage-un-officier-du-titanic-rehabilite-grace-a-la-3d-11532619, https://www.sudouest.fr/faits-divers/il-y-a-110-ans-le-titanic-sombrait-trois-choses-que-vous-ignorez-peut-etre-sur-le-naufrage-le-plus-celebre-de-l-histoire-10613594.php,https://www.senscritique.com/liste/titanic_au_cinema/2589166, https://www.universalis.fr/encyclopedie/titanic-james-cameron/, et https://www.vanityfair.fr/article/de-nouveaux-details-sur-les-dernieres-heures-du-titanic-reveles-par-une-etude

 

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