Mardi, la conscience qu’il soit à livré
à l'Institution religieuse afin
qu'il soit reconnu en tant que Messie
a commencé à poindre dans l'esprit de Jésus.
Il va tenter son dernier coup de poker.
Jésus se rendit enfin une dernière fois
à Jérusalem à l’approche de Pâques, il évite la Samarie, et sur la route les deux fils de Zébédée demandent à être
assis à ses côtés quand il sera «dans sa gloire»,
ils suscitent la colère des autres
disciples et il les recadre, puis il traverse à nouveau Jéricho où il
guérit un aveugle nommé Barthimée,
et entre à Jérusalem tout en faisant la navette avec Béthanie, où il s'est
finalement présenté comme un prétendant messianique après que Marie verse sur sa tête un parfum très
précieux pour une onction royale, ce qui irrite les disciples car Jésus leur
avait demandé de cacher son identité messianique. La conversion du peuple au
Royaume supposait celle des grands
prêtres et des membres de la
Sanhédrin, car ils étaient investis de l’autorité suprême dans
l’interprétation de la loi mosaïque
et dans la conduite religieuse du peuple.
Jésus voulait un retour à la constitution
«traditionnelle» du pays,
avant l’usurpation des monarques
hasmonéens, dans une logique dynastique davidique associant ses quatre frères à celle-ci. Jésus ne pouvait plus reculer. Au vu de
cet événement, après délibération, les autorités
juives décident l’arrestation de Jésus
à Jérusalem.
Pour aller plus loin, je vous conseille
ces lectures qui m’ont beaucoup aidé : Senen Vidal, Jesús el
Galileo, Sal Terrae, 2006, Armand
Puig i Tàrrech, Jésus, une
biographie historique, Desclée de Brouwer, 2016, https://www.aelf.org/2025-04-15/romain/messe, et https://www.holyart.pt/blog/liturgia/os-ritos-da-semana-santa/.
Aujourd’hui, je vais vous parler aussi
du Titanic coulé par un iceberg dans
la nuit du 15 avril 1912, il y a 113 ans jour pour jour. Le 14 avril 1912, à 23
h 40, le Titanic heurtait un iceberg
dans l'Atlantique nord et coulait moins de deux heures et demie plus tard,
emportant près de 1500 passagers et hommes d'équipage. Si le destin du
fleuron de la White Star Line est
toujours aussi captivant, c'est que "son
histoire ressemble à un grand roman devenu vrai ", selon la formule de
James Cameron, réalisateur du film Titanic. Et que l'on se pose
toujours des questions entêtantes sur ce drame.

Le RMS
Titanic a été conçu pour être le plus sûr, le plus rapide et le plus
luxueux des paquebots transatlantiques. La White
Star Line, compagnie anglaise, a construit un navire, gigantesque lui aussi
(269 m) : le… Titanic. Sa hauteur :
53 m, soit un immeuble de 11 étages. Ce paquebot à des canots de sauvetage insuffisants, ils a trois hélices, file à 24-25
nœuds, et peut accueillir 3000 personnes. Cependant, dès le départ, le Titanic a rencontré des déboires : un
feu de soute, dû à une mauvaise qualité de charbon, qui n'a pu être éteint que
peu après le départ en mer. Une grève des mineurs
n'a pu approvisionner le bateau en charbon de qualité et un coup de grisou a
été inévitable. Lorsque le RMS Titanic
quitte le port irlandais de Queenstown (aujourd'hui Cobh) le jeudi 11 avril
1912, il emmène avec lui 2228 hommes,
femmes et enfants de toutes conditions sociales (1316 passagers et 889
membres d'équipage). Avant de quitter l'Irlande, le Titanic va manquer d'entrer en collision avec un autre navire. Son
voyage inaugural entre Southampton et New York promettait d'être une expérience
inoubliable pour les passagers, qui avaient hâte de découvrir les splendeurs de
ce géant des mers. Au fond du navire se trouvait la troisième classe, remplie de
migrants économiques et de réfugiés
politiques et religieux espérant une vie meilleure dans le Nouveau Monde.
Sur le Titanic, on comptait de
nombreux Scandinaves pauvres, ainsi
que des réfugiés juifs et arméniens
en quête de prospérité et de sécurité dans le Nouveau Monde. Certains n'avaient
aucune idée de leur destination. Rares étaient ceux qui avaient bénéficié des
commodités, telles que les douches et les salons, que le plus grand navire du
monde offrait même à la troisième classe.
Au-dessus d'eux se trouvaient des centaines
de passagers de deuxième classe, encouragés par leur respectabilité
prospère. Ils bénéficiaient d'un hébergement qui n'était pas tant celui d'un
grand hôtel. De l'élégant au presque miteux, il s'agissait généralement d'ecclésiastiques, de commis, d'instituteurs, de commerçants,
d'ingénieurs et de chauffeurs. Sur d'autres navires, des groupes de squatteurs de première classe auraient
pu descendre inspecter ces créatures extravagantes. Mais l'apartheid social
régnait sur le Titanic, où des
affiches interdisaient la fraternisation. Sur les ponts supérieurs dans leurs
cabines luxueusement aménagées se trouvaient les riches héréditaires et ceux
d'une richesse inconcevable, des titans américains de l'industrie parmi eux Astor, Ismay, les Duff Gordon
et Guggenheim. Le navire était un
Ritz flottant pour eux (et leurs parasites
amateurs de cartes). Les salles communes étaient somptueuses. Les suites
avaient des cheminées ouvertes, des fenêtres panoramiques, des lits plutôt que
des couchettes et une décoration dans des styles allant de la Régence à
la Renaissance italienne. Tout le luxe était fourni, d'une piscine (la
première sur un navire) à des quartiers pour les chiens de première classe, dont trois se sont échappés dans les
canots de sauvetage – deux Pomeraniens
et un Pékinois. Pourtant, certains millionnaires n'étaient pas
satisfaits : l'un d'eux a dit au maître
d'hôtel qu'il ne voulait pas s'asseoir «près
des Juifs» ou d'une «foule
d'apparence seconde classe». Les pauvres
étant interdits d'accès aux salons et aux bibliothèques du paquebot réservés
aux plus riches. Les passagers fortunés payaient jusqu’à 870
livres sterling pour avoir le privilège d’occuper les cabines de première
classe les plus chères et les plus spacieuses du Titanic. Il était d’usage de traverser avec certains capitaines plutôt qu’à bord de navires particuliers, et le
capitaine Smith avait des adeptes
personnels qui le rendaient inestimable pour la White Star Line. Le capitaine
leur rendait la pareille aux premières
classes en leur accordant de petites faveurs et des privilèges qui les
faisaient venir. La dernière nuit, John
Jacob Astor apprit la mauvaise nouvelle directement du capitaine Smith avant l’alarme générale, et d’autres l’apprirent
aussi. Cette classe avait l’oreille
du capitaine et le cœur des employés embauchés. Le Titanic est limité à une vitesse de 21
à 22 nœuds et mise sur une traversée en cinq jours et demi. Son arrivée est
prévue le mercredi 17 avril à 5 h du matin, avec réception, discours et
conférence de presse. Il n’y a donc aucune raison de bousculer ce protocole… La
vitesse maintenue peut sembler être une erreur et ça l’est rétrospectivement,
mais du point de vue des capitaines de
l’époque, la pratique consiste à maintenir la vitesse tant que la
visibilité est bonne, pour sortir de la zone de glace le plus vite possible. Le
choix de la route vers New York était tout à fait justifié, on a énormément d’autres navires qui l’empruntent.

En pleine mer, la TSF va tomber en panne le samedi 13 avril au soir, 24 heures avant
la collision avec l’iceberg, les opérateurs
passent la nuit à le réparer, et lorsqu’il fonctionne à nouveau, les messages
privés se sont accumulés. Toute la journée, les deux télégraphistes ne chôment pas pour rattraper leur retard, et
ce, alors que les messages signalant des bancs de glace à proximité commencent
à affluer, à cela s’joute le vol d'une paire de jumelles très puissantes. À
19h30, le Titanic a déjà reçu cinq
avertissements de navires voisins. À
21 h 40, un cargo alerte de la présence
d’un iceberg avec une position très précise, sur la trajectoire exacte du Titanic. Mais à cet instant, l’un des opérateurs se repose et son collègue est débordé. Le message ne
sera jamais transmis à la passerelle. Même si le Titanic est prévenu, le capitaine
et ses équipes partent du principe
que comme il n’y a pas de brouillard, ils n’auront pas de problème pour voir
les glaces. Le capitaine Edward J. Smith
inspecte le navire mais refuse de mener un exercice d’évacuation pourtant à
l’ordre du jour. Le dimanche 14 avril 1912, à 23 h 39, la vigie discerne soudain la masse sombre d'un iceberg sur la
trajectoire du grand paquebot. Les veilleurs
n’avaient pas de jumelles, ce qui, combiné à l’absence de lune et à une mer
plate (aucune vague ne se brisant sur l’iceberg, sa présence était
indétectable), empêcha de percevoir le danger à temps. Sur la passerelle, l'officier de quart donne l'ordre de
venir sur bâbord, afin d’éviter une collision frontale... Une manœuvre qui va
envoyer mille cinq cent personnes par
le fond. Et à 23 h 40, l’iceberg racla la coque sous la ligne de flottaison, causant
six petites déchirures dans la coque réparties sur six compartiments sur toute
la longueur du navire entraînant leur inondation, du fait que l’eau de crue
entre lentement mais sûrement dans tous ces trous, ce que les passagers ont décrit comme l'impact
d'une grosse vague, un bruit de raclement ou le déchirement d'une longue bande
de calicot, ils ont presque tous ouvert leur hublot, pour voir ce qu’il se
passait, le Titanic envoie
immédiatement des SOS à 0 h 15 et des fusées de détresse, les passagers se sont dirigés vers le pont
du bateau à toute vitesse à 0 h 25, laissant plus d’une centaine de hublots
ouverts au point que de la glace était entrée dans les cabines de certaines
personnes lors de la collision, d’après des spécialistes, il suffisait que 12 hublots soient restés ouverts
pour multiplier par deux la vitesse du naufrage, et alors que le pont du navire
s'approchait de la ligne de flottaison glacée, les femmes supplièrent leurs maris
de les rejoindre sur les canots de sauvetage. Il faut dire que les canots sont
sortis sans hâte à partir de 0h45 et les passagers
hésitent à y monter. Les hommes se
mirent en tenue de soirée pour affronter la mort avec dignité. Le code
chevaleresque prévalait généralement, les hommes
accompagnant leurs familles
jusqu'aux bateaux mais n'essayant pas de monter à bord. Le magnat minier juif Ben Guggenheim revêtit sa tenue de
soirée et se prépara à mourir comme un gentleman, ordonnant à un steward de dire à sa femme : «J'ai joué le jeu jusqu'au bout.» Le peu
d’empressement montre le sentiment que le navire et les personnes à bord n’étaient pas en danger. Et dans l'entrepont, des centaines de personnes luttèrent
amèrement contre une mort certaine. L’apparente absence de gravité du choc fit
que le capitaine, stupéfait et
désemparé, attendit une demi-heure avant d’ordonner l’évacuation. Les mécaniciens du navire se sont sacrifiés
en maintenant les lumières et l'électricité jusqu'à la fin, pour donner à l'équipage le temps de lancer les canots
de sauvetage en toute sécurité avec un peu de lumière plutôt que dans
l'obscurité absolue.

Les canots
de sauvetage, déjà en nombre insuffisant, ne furent qu’à moitié remplis,
condamnant à la mort de nombreux
passagers. Les hommes furent
sévèrement refoulés des canots de sauvetage qui furent ensuite lancés à moitié
vides parce que de nombreuses femmes
étaient trop timides – ou courageuses – pour monter à bord. Il n’y a jamais eu
de décision volontaire de sacrifier les pauvres,
mais des éléments structurels pernicieux qui expliquent leur plus forte
mortalité, en particulier l’éloignement des canots. Une analyse plus fine
montre aussi que les familles nombreuses
et les non-anglophones ont eu moins
de chances de survie – on compte par exemple deux survivants sur la soixantaine
de Bulgares. Les sauvetages à l’époque sont des opérations qui peuvent
prendre en pleine mer, une dizaine d’heures parfois. Donc en réalité le Titanic, pour que tous ses passagers soient sauvés, il aurait
fallu que les secours arrivent avant
même qu’il ne heurte l’iceberg. Des centaines
de nageurs désespérés se débattent et gémissent dans l'océan glacial. On a
beaucoup plus loué le noble sacrifice des riches
que l'héroïsme digne des pauvres.
Les évadés opulents qui n'avaient
fait que remplir les places vacantes dans les canots de sauvetage, comme Sir Cosmo Duff Gordon et Bruce Ismay, président de la White Star Line, ont été vilipendés de
la même manière. Le second capitaine
Murdoch est emporté par les eaux après avoir rempli tant bien que mal des
canots de sauvetage dont le dernier fut mis en mer vers 2 h 5. À 2 h 15 du matin, l'orchestre du navire joua «Autumn»,
mais aucun bateau ne lui vient en aide car le Titanic envoya plusieurs signaux de détresse jusqu’à 1h40 qui
furent soit mal émis car il aurait dû en lancer de toutes les couleurs pour
capter l'attention des navires qui voguaient non loin, ou soit ignorés,
d’ailleurs le Californian, le bateau
le plus proche du Titanic,
n’interpréta pas les feux de Bengale et les signaux en code morse comme des
signaux de détresse, comme les autres bateaux à proximité, il pensait que le
paquebot signalait qu'il était pris dans les glaces, et l’opérateur radio de ce cargo, qui avait éteint l’appareil, ne put
recevoir les télégrammes d’appel à l’aide qui durèrent jusqu’à 2 h17, et un baleinier irrégulier qui n’aurait pas
révélé sa position par peur que l’on découvre ses activités illégales, sauf un,
peut-être : le "Carpathia", à 58 milles de distance, et coule cinq
minutes plus tard, le Titanic avait
disparu, le
bateau s'est brisé en deux en surface ou très près de la surface, et l'avant
est parti vers le fond. 1523 personnes
disparaissent dans la catastrophe. 705
d'entre elles se retrouveront, toutes barrières sociales effacées, dans de
petits canots dérivant en plein Atlantique nord, et après un bref silence, se
succèdent les appels à l'aide des survivants
tombés à l'eau, alors que nombreuses étaient les places disponibles dans
certains canots de sauvetage, aucun d'eux ne daignent leur porter secours, puis
au bout d'une demi heure, le chaos
laisse alors place au silence, et le Carpathia
met tout en œuvre pour augmenter sa vitesse de navigation et éviter les blocs
de glace sur son chemin, il arrive à 3 h 30 du matin, et récupère les
survivants entre 5 h 30 et 8h 30. Le
naufrage du Titanic tient surtout à
la pression exercée par les voyageurs sur l’équipage, voyageurs qui étaient à
l'époque très attentifs aux performances des navires.

Le 18 avril 1912 à 21 h 30, le paquebot Carpathia accoste à New York. A son
bord, les 711 rescapés du Titanic.
Dans la nuit, les flashes des photographes
projettent une lumière blafarde sur des visages hébétés. Des dizaines de milliers de personnes sont
massées sur les quais. Un homme fend la foule, c'est le sénateur Smith. Il vient d'être nommé président de la commission d'enquête sénatoriale américaine
qui doit faire le jour sur les causes et les circonstances du drame. Pendant
plus d'un mois, assisté de six autres
sénateurs, il va recueillir le témoignage des principaux témoins du naufrage : officier, marins, responsables de la compagnie maritime
propriétaire du navire, passagers de
première et de troisième classes. Les récits que livrent les survivants sont bouleversants. Ils
mettent en scène la lâcheté des uns,
l'incroyable courage des autres,
entre horreur et burlesque, tragique et incongru. Le Congrès ne se souciait pas non plus de ce qui était arrivé à la troisième classe. L’enquête du sénateur Smith sur le Titanic couvrait tout ce qui se
trouvait sous le soleil, y compris la composition d’un iceberg («de la glace», a expliqué le cinquième officier Lowe), mais
l’entrepont n’a reçu que peu d’attention. Seuls trois des témoins
étaient des passagers de troisième
classe. Deux d’entre eux ont
déclaré qu’on les avait empêchés de monter sur le pont des embarcations, mais
les législateurs n’ont pas donné
suite. Encore une fois, le témoignage ne suggère pas une dissimulation
délibérée – c’est juste que personne ne s’y intéressait. Le président de la White Star Line, qui
était à bord du navire, est fortement attaqué. Ismay sera ensuite déclaré exempt de toute faute par la commission d’enquête britannique. En
réalité, Ismay a aidé à
l'embarquement et à la descente de plusieurs canots de sauvetage et s'est mieux
comporté que beaucoup de membres de
l'équipage et de passagers. Il
est monté à bord d'un des bateaux alors qu'il n'y avait pas d'autres passagers à proximité qui
pouvaient être sauvés. Mais ces rescapés
doivent avant tout surmonter le poids de la culpabilité, affronter le regard
des autres, répondre à leurs questions : pourquoi sont-ils vivants quand tant
d'autres ne reviendront jamais ? Les témoignages de survivants, déçoivent, et sont enjolivés par des journalistes inventant des anecdotes,
par exemple des récits de suicides spectaculaires. On observe aussi une épidémie
d’imposteurs se faisant passer pour
des rescapés. Un marché se met
rapidement en place, notamment avec l’édition de cartes commémoratives. La
disparition de gens riches et célèbres
frappe les esprits. Vient ensuite le temps des réformes pour éviter la
répétition d’un tel drame. Plusieurs mesures de sécurité seront effectivement
adoptées les années suivantes, dont l’augmentation du nombre de canots de
sauvetage et la localisation des icebergs par la Patrouille internationale des glaces, créée en 1914.

L'ampleur de la catastrophe est telle
que tout (et n'importe quoi) est dit au sujet de la tragédie avec des histoires
fantasmées, séduisantes, fantastiques, dont première poussée a lieu dès 1912,
avec les premiers livres et deux films, Saved
From the Titanic, joué par une rescapée à peine un mois après le drame,
et In Nacht und Eis, un film
allemand où tous les passagers sont
sauvés à la fin, fut suivie par un film italien en 1915 dont il ne subsiste
aucune trace, Atlantic en 1929
premier film parlant sur le Titanic,
pour lequel la White Star Line (les
propriétaires du Titanic) a menacé
de poursuivre l’équipe de production, et le navire du film a donc été rebaptisé
Atlantic, et c’est également devenu
le titre, et de nombreux changements permettaient à la production de ne pas
avoir un procès, a aussi eu le droit à la version produite par les Nazis pendant la Seconde Guerre
Mondiale en 1943 commandée par Joseph
Goebbels qui vise à dénoncer l'impétuosité des britanniques face au courage et au sang froid des Allemands, et il est à noté également
que le tournage et la représentation du naufrage est bien plus ambitieux et
complet que les précédentes versions, puis à
un retour a lieu dans les années 1950, sous l’impulsion du travail de référence
de l’historien Walter Lord, La Nuit du Titanic (1955), qui
inspire le film Atlantique, latitude
41° en 1958 réalisé par Roy Ward
Baker considéré comme l'hommage cinématographique à gros budget le plus
fidèle à la catastrophe, et près de 10 ans de production basée sur les témoignages
des survivants auront été
nécessaires pour réaliser ce chef d'œuvre incontesté du 7e art, en
1953, Hollywood s’était aussi emparé
du sujet, avec le médiocre Titanic,
de Jean Negulesco bénéficiant d'un
budget confortable, basé sur un scénario de pure fiction, différent de celui de
James Cameron, il éblouit le public
par ses effets spéciaux (impressionnante maquette de 6 mètres de long) mais le
film ambitieux est assez inexact historiquement, la catastrophe a aussi le
droit à un téléfilm S.O.S. Titanic
en 1979 qui raconte l'histoire du paquebot Titanic
et son naufrage en avril 1912, à travers les yeux de passagers de première, deuxième
et troisième classe, il a tout
d'abord été diffusé en version longue sur deux soirées, puis commercialisé dans
une version courte, mais bien qu'inspiré de témoignages authentiques, le film
n'est pas toujours fidèle à la vérité, et une nouvelle fascination émerge après
la découverte de l’épave, en 1985, qui trouve son apogée douze ans plus tard
dans le film de James Cameron en
1998 qui y mêle reconstitution historique du naufrage de 1912, à partir de la
découverte de l'épave dans les années 1980, et histoire romanesque, dans
l'esprit du Titanic (1953) de Jean Negulesco, mais qui reprend aussi
beaucoup de légendes sur le Titanic. Le centenaire a également marqué un regain
d’attention. Aujourd’hui, l’engouement populaire reste intact. Il s’exprime de
diverses façons : Certains peuvent être passionnés par l’exploration
sous-marine, d’autres, par le destin des passagers, d’autres encore par le
navire et sa construction. Mais l’exploration du Titanic est dangereuse comme le montre la mort de l’explorateur Paul-Henri Nargeolet et des 5 passagers du
sous-marin Titan qui a implosé alors
qu’il effectuait une plongée sur l’épave du Titanic le 18 juin 2023. Autant d’aspects qui prouvent que le Titanic n’est pas encore près de tomber
dans l’oubli.
Pour aller plus loin, je vous conseille
ces lectures qui m’ont beaucoup aidé Richard
Davenport-Hines, Titanic Lives:
Migrants and Millionaires, Conmen and Crew, Harper Collins UK, 2012, https://www.theguardian.com/books/2012/apr/13/titanic-lives-richard-davenport-hines-review, et https://www.independent.co.uk/arts-entertainment/books/reviews/titanic-lives-by-richard-davenporthines-6291815.html, et Voyagers of the Titanic: Passengers,
Sailors, Shipbuilders, Aristocrats, and the Worlds They Came From,
Morrow, 2013, et https://www.publishersweekly.com/9780061876844, Gérard Piouffre, Nous étions à bord du Titanic, First éditions, 2012, Le
Titanic - Vérités et légendes, Perrin, 2018, et https://www.lapresse.ca/international/dossiers/le-titanic-il-y-a-100-ans/201204/14/01-4515360-titanic-un-paquebot-a-coule-une-legende-est-nee.php, https://www.babelio.com/livres/Piouffre-Nous-etions-a-bord-du-Titanic--Du-27-mars-au-15-a/337899#!, Antoine Resche, Le Titanic. De l’histoire au mythe, éditions La Geste, 2022,
https://www.lexpress.fr/sciences-sante/sciences/sous-marin-disparu-pourquoi-le-titanic-fascine-t-il-autant-34Z5LBSTBRD67ASDHRHXJUCVZU/, https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/superfail/le-naufrage-le-plus-celebre-de-l-histoire-des-oceans-4223179, et https://www.telerama.fr/debats-reportages/il-y-a-110-ans-coulait-le-titanic-sans-son-naufrage-il-serait-reste-anonyme-7009926.php, Walter Lord, La nuit du Titanic, Libretto, 2024, http://ericlanke.blogspot.com/2016/06/a-night-to-remember-by-walter-lord.html, https://www.foliosociety.com/usa/blog/titanic-a-night-to-remember, et https://www.histoire-et-civilisations.com/livres/la-nuit-du-titanic-de-walter-lord-94883.php, https://film.fandom.com/fr/wiki/Titanic_(1953), https://tigermedianet.com/?p=78326, https://www.bbc.com/afrique/monde-56760945, https://www.geo.fr/histoire/lhistoire-completement-folle-d-john-borland-thayer-qui-a-survecu-au-naufrage-du-titanic-209266,
https://www.histoire-et-civilisations.com/thematiques/epoque-contemporaine/titanic-les-raisons-dune-catastrophe-70988.php, https://www.nouvelobs.com/histoire/20220414.OBS57100/il-y-a-110-ans-le-naufrage-du-titanic-dans-la-presse-des-faux-espoirs-aux-recits-dechirants.html, https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2022-04-08/douze-histoires-etonnantes-sur-le-titanic-110-ans-apres-son-naufrage-15a0f099-2c1e-41a7-a33b-5171bb2942aa, https://www.rtbf.be/article/113-ans-apres-le-naufrage-un-officier-du-titanic-rehabilite-grace-a-la-3d-11532619,
https://www.sudouest.fr/faits-divers/il-y-a-110-ans-le-titanic-sombrait-trois-choses-que-vous-ignorez-peut-etre-sur-le-naufrage-le-plus-celebre-de-l-histoire-10613594.php,https://www.senscritique.com/liste/titanic_au_cinema/2589166, https://www.universalis.fr/encyclopedie/titanic-james-cameron/, et https://www.vanityfair.fr/article/de-nouveaux-details-sur-les-dernieres-heures-du-titanic-reveles-par-une-etude.
Merci !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire