
Aujourd’hui nous fêtons la saint
Dominique. L'histoire de Dominique
de Guzmán commence à Caleruega, une petite ville castillane de la vallée du
Duero, appartenant au diocèse d'Osma, en 1170. Étudiant espagnol sérieux et
plongé dans ses livres, Dominique remet un jour toute sa vie en question et
vend tous ses biens pour venir en aide aux victimes
de la famine qui ravage l'Espagne à l'époque. Il rentre ensuite au
monastère chez les chanoines réguliers
de la cathédrale d’Osma en 1199 et y vit de façon exemplaire, devenant prêtre
d'Osma, dans le nord de l'Espagne en 1201, jusqu'au jour où il est appelé au
Danemark pour
une mission diplomatique par le roi de
Castille avec l’évêque d’Osma Diego,
il découvre en chemin l’hérésie cathare
dans le midi de la France. Dominique de
Guzmán accompagna ensuite son évêque, Diego,
dans le sud de la France. L'objectif de la mission était d'évangéliser les Albigeois, qui avaient pris le contrôle
de cette région. Exact contemporain de François
d'Assise, il a, comme lui, choisi de vivre la pauvreté volontaire et
l'itinérance. Comme lui, il a choisi de dialoguer avec tous ceux et toutes
celles qu'il croisait sur sa route. C’est pour cela que sa prédication se
transforma en écoute et en imitation du Christ,
argument le plus convaincant pour ramener ces frères à l'Église catholique. En 1207, à la mort de Diego, Dominique se
retrouva seul.

Après des hésitations initiales, il
choisit de poursuivre l'œuvre entreprise et rassembla autour de lui des femmes et des hommes prêts à suivre son exemple, et en réponse aux défis de son
temps, il a aussi fondé en 1215 à Toulouse un ordre religieux qui a pris forme
dans les premières décennies du XIIIe siècle : les Prêcheurs, plus tard appelés Dominicains, malgré le fait que les papes de l'époque ne voyaient pas d'un
bon œil la prolifération des familles
religieuses en raison des hérésies
rampantes. Les Dominicains,
rejoints entre-temps par des femmes,
observent la règle de saint Augustin,
partageant leur vie entre prêche, étude et contemplation. L'année 1217 marque
la dispersion des frères et la
dernière trace de la présence de Dominique
en Languedoc. On le retrouve partout où il faut fonder et consolider l'ordre :
Rome et Bologne, mais aussi l'Espagne, Paris, Milan. Silencieux sur lui-même –
il ne nous reste que trois de ses
lettres –, Dominique a
laissé à d'autres le soin de parler de lui. Il meurt le 6 août 1221 à Bologne,
en Italie, d'épuisement. Mais l'énergie déployée n'a pas été vaine : moins d'un
siècle après la fondation de Prouilhe, l'ordre
dominicain compte 600 couvents et près de 10 000 frères.. Il sera canonisé
dès 1234.

Fontelo accueille l'un des pèlerinages
les plus importants et les plus populaires de la ville. Il a lieu chaque année
les 3, 4 et 5 août. Cette tradition
remonte au Moyen-Âge. Au fil des siècles, le pèlerinage a acquis une
telle importance que la Mairie de Lamego
a été «obligée» d'y participer, avec
les vicaires de la Cathédrale, le clergé, les Franciscains du Couvent de Saint François et de nombreuses personnes de la ville et de ses
environs. Il était de coutume d'offrir un dîner aux participants du cortège à la fin des cérémonies. La Feira
Franca a lieu le 3 août et marque le début des festivités. Et le 4 août a
lieu aussi le pèlerinage de Saint Dominique à Raiva – Castelo de Paiva,
l'un des plus importants de la municipalité, se déroule sur l'un de ses sites
les plus emblématiques : le mont São Domingos. Des milliers de pèlerins venus de diverses régions du pays s'y
rassemblent, parcourant de longues distances à pied pour accomplir leurs vœux. Les
cérémonies religieuses commencent à la chapelle de Notre-Dame d'Amoras, à
Oliveira do Arda, suivies d'une procession jusqu'à la montagne jusqu'à
la chapelle de São Domingos, où une messe est dite en l'honneur du
saint. La procession est accompagnée par un groupe de musique et les chars sont portés sur le dos des fidèles en guise de paiement des
promesses.
Pour allers plus loin, je vous conseille
ces lectures qui m’ont beaucoup aidé : Ennio Staid, San Domenico.
Il fascino di un profeta attuale, San Paolo Edizioni, 2013, Nicole Bériou, et Bernard Hodel (dir.), Saint
Dominique de l'ordre des frères prêcheurs - Témoignages écrits - Fin XIIe
- XVe siècle, Les éditions du Cerf, 2019, https://folclore.pt/romarias-festas-populares-agosto/#gsc.tab=0, https://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Dominique-de-Guzman-precheur-aux-semelles-de-vent-_NG_-2010-08-05-555240, et https://www.la-croix.com/Definitions/Figures-spirituelles/transmission-preche-saint-Dominique-Guzman-2018-04-23-1700933889.
Merci et bonne Saint Dominique !
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