Chaque année depuis 1945, le 8 mai,
jour officiel de la capitulation allemande, est l'occasion de se
souvenir et de célébrer la fin de la Seconde Guerre mondiale. Par
l'horreur sans précédent qu'elle a représentée, la Seconde Guerre mondiale
a eu un impact immense sur la pensée
contemporaine : la découverte du génocide juif disqualifie la
croyance en le progrès, héritée des Lumières du XVIIIe
siècle. Elle consacre aussi la fin de la prépondérance européenne, ainsi
que la domination de l'URSS et des États-Unis sur le monde. Retour sur
ce conflit qui fut le plus coûteux en vies humaines, aussi bien civiles
que militaires, de toute l'histoire
de l'humanité.

En novembre 1918, les survivants du premier conflit
mondial, dans leur très grande majorité, s'étaient juré que la Grande
Guerre serait la "der des
der". Le Monde doit panser ses plaies de la Grande Guerre. Mais
l’issue de la Première Guerre mondiale et son règlement ont laissé des
traces. La volonté de revanche est présente chez les vaincus et l’adhésion de l’Allemagne à la S.D.N. (Société des Nations)
ne changera pas le cours de l’Histoire. Dans les années 1930 l’expansionnisme japonais en Mandchourie
en 1931, puis avec l’arrivée d’Hitler
au pouvoir en 1933 convaincu de la nécessité de venger les Allemands après les humiliants traités
de paix de la Première Guerre mondiale; il se lance à la
conquête de son espace vital en Europe centrale, se décidant à remilitariser la
Rhénanie en 1936 ce qui n’affecte pas le pacifisme
dominant des opinions publiques
européennes, alors que l’Italie décide de la conquête de l’Ethiopie
en 1935, et le rapprochement progressif entre les États totalitaires complique la réaction des démocraties libérales puisque L’Italie se rapproche ainsi de
l’Allemagne par la conclusion de l’axe
Rome-Berlin en 1936, et l’Allemagne nazie et le Japon impérial ratifient le
Pacte anti-Komintern en 1936, rejoints par l’Italie en 1937. S’ensuivent
la Guerre d’Espagne en 1936 mettant en place un autre régime favorable à
l’Allemagne avec l’Espagne franquiste
en 1939, le Japon commet des massacres de masse en Chine, notamment à
Nankin en 1937, l’Anschluss permettant à Hitler d’annexer l'Autriche et les accords de Munich en 1938
les Sudètes, qui provoque l'effondrement de la Tchécoslovaquie avec le coup
d'État de Prague de 1939, sans qu’aucune des démocraties européennes ne réagisse face à la montée de ces dictatures, et les affrontements entre Soviétiques et Japonais lors de l’été 1939 ont figé tout risque de conflit entre
l’URSS et le Japon suite à la défaite de ce dernier. Vingt ans plus tard, en
septembre 1939, Adolf Hitler
déchaînait à nouveau un conflit, d'abord européen, puis mondial, et qui allait
durer jusqu'en septembre 1945. Lorsqu'il éclate le 1er septembre
1939, à la suite de l'invasion de la Pologne par l'Allemagne nazie, le conflit
oppose, de 1939 à 1945, les puissances
de l'Axe aux États démocratiques de
l'Europe occidentale après que la France et l'Angleterre mobilisent enfin, mais
ne peuvent empêcher les Allemands et
les Soviétiques dépecer la Pologne suite
l'alliance secrète avec Staline qui s'avère
extrêmement profitable, ce dernier entre novembre 1939 et mars 1940 provoque la
Guerre d’Hiver stérile, opposant l’agresseur
soviétique aux défenseurs finlandais,
lui donnant un gain de territoire au printemps, et au printemps 1940 4500 officiers polonais sont exécutés en
1940 par les Soviétiques, puis à l'Ouest débute "la drôle de guerre", une période d'incertitude
qui voit l'Allemagne attaquer la Norvège et le Danemark qui oblige les forces franco-anglais à réagir en
prenant Narvik.

Et le 10 mai, Hitler lance une gigantesque offensive à l’Ouest de l’Europe.
Surprises par la «guerre éclair», les
armées alliées sont trop vite
dépassées. Les Panzerdivisionen
s'engouffrent dans la brèche ouverte en direction de l'estuaire de la Somme.
Bombardées, les villes du nord-est de la France tombent les unes après les
autres non sans résistances, et le repli des troupes est gêné par l’exode des populations. Les Britanniques quittent le vieux continent et la France le 28 mai
réembarquant pour l'Angleterre les troupes
coincées dans la poche de Dunkerque, bientôt en partie occupée après que le 5
juin, les soldats allemands déferlent vers la Seine malgré une résistance alliée héroïque, et le 14
juin, la Wehrmacht victorieuse
défile dans Paris, malgré une résistance acharnée car durant ces six semaines
de campagne les pertes militaires allemandes ont été proportionnellement plus
élevées que les six premiers mois de guerre sur le front russe en 1941
et que les trois mois de la bataille de Normandie en 1944 dans une suite
de combats féroce soulignant la résistance héroïque des troupes françaises et le sacrifice de l'armée française en mai-juin 1940 a en grande partie
sauvegardé la Grande-Bretagne de l'invasion allemande, comme l'a reconnu Winston Churchill, et à la fin de juin
1940, la Luftwaffe ne possède plus
que 841 bombardiers opérationnels et un peu plus de 700 chasseurs, près de 1600
avions allemands ont été détruits ou endommagés du 10 mai au 25 juin 1940, la
France signe l’armistice avec
l’Allemagne nazie à Rethondes le 22 juin après la demande le 16 juin du maréchal Pétain arrivé au pouvoir par
ruse. Cependant, l’armée italienne
entrée en guerre au côté de l’Allemagne est tenue en échec dans les Alpes en
juin 1940, et permet à la France d’avoir une zone libre. Mais à Londres, le général de Gaulle appelle à poursuivre
les combats la 18 juin, alors que le maréchal
Pétain obtient les pleins pouvoirs le 10 juillet et fonde l’État français, mais par prudence la flotte britannique attaque la flotte française à Mers el-Kébir, le 3
juillet 1940 après plusieurs sommations, et dans une mer de mazout en flammes,
près de 1300 hommes sont tués, 350 blessés, cependant lorsqu’Hitler entreprend d'isoler la
Grande-Bretagne, il constate que la bataille d'Angleterre est son 1er
échec face à Churchill et aux civils, s'adaptant rapidement aux
mouvements allemands et résistant pratiquement seuls aux attaques, avec l'aide
logistique envoyée par les États-Unis. Le 27 septembre 1940, le Japon rejoint
l’Axe en signant le «pacte tripartite» avec l’Allemagne et
l’Italie. Il profite de la défaite française pour envahir l’Indochine. L'Allemagne nazie domine l'Europe, et avec
ses alliés italiens et japonais, elle entend imposer au monde
son idéologie totalitaire, faisant
pression sur ses alliés pour une
future attaque de l’URSS offrant une aide économique à la Slovaquie et une
protection militaire ainsi que des territoires
soviétiques à la Roumanie, tandis que la Hongrie fut prévenue que
l’Allemagne pourrait retirer son récent soutien aux annexions de territoires
tchécoslovaques et roumains, à cela s’ajoute le racisme qui imprégnait l’Allemagne
et le Japon, la plupart des
gouvernements se sont exilés (essentiellement à Londres) et tentent de
poursuivre la lutte comme ceux de Pologne, Belgique, du Luxembourg, des
Pays-Bas et la France Libre autour
de de Gaulle pour lequel les ralliements sont difficiles :
participation de troupes au sein des armées
alliées et l’appui aux résistances
intérieures comme pour la résistance
non-communiste tchécoslovaque qui s'unit dès le printemps 1940 pour former
une Direction centrale de la Résistance,
lorsque Salazar vite de justesse
l’invasion du Portugal en 1940 par l’Espagne
de Franco et Lisbonne devient la capitale de l’espionnage avec la bénédiction de Salazar, mais des résistants
se lèvent spontanément, pour des actions diverses, sans obéir à des mots
d’ordre impulsés de l’extérieur…

Facilement victorieuses dans un premier
temps, les forces de l’Axe voient la
Hongrie les rejoindre le 20 novembre 1940, la Roumanie le 23 novembre, la
Slovaquie le 24, la Bulgarie le 1er mars 1941, et la Croatie le 15
juin, commettent l’erreur d’outrepasser leurs limites comme lors de l’offensive
d’Hitler contre la Yougoslavie
le 6 avril 1941qui avait pourtant rejoint l’Axe le 25 mars, qui voit la
constitution immédiate de groupements de
résistance qui cherchent à poursuivre le combat malgré la défaite des armées régulières autour du général Mihaïlovic avec le mouvement Tchetnik et un autre "chef de guerre", le
communiste Josip Broz (Tito), et de l'attaque contre l'Union soviétique en 1941 dont l’avance
allemande faite avec une brutalité sans précédent est fulgurante jusqu’en
décembre, qui voit les communistes
européens entrer dans la Résistance,
et afin de poursuivre le combat sur le plan militaire, des organisations se constituent et cherchent le contact avec les Alliés, comme le montre les raids
menés sur les îles Lofoten en 1941, parallèlement, d'autres formes de lutte
se mettent en place, notamment la presse
clandestine comme en France et en Belgique, les grèves protestant
contre la persécution antisémite lancées en 1941 aux Pays-Bas ou le dur conflit
déclenché par les mineurs dans le
Nord-Pas-de-Calais - sont impitoyablement réprimés par l'occupant, et la campagne des V (ce signe tracé à la craie sur
les murs pour signifier la «victoire»)
est lancée en 1941 à l'échelle européenne par les Britanniques, alors que l’Italie commet l’erreur d’attaquer en Grèce
et en Afrique subissant d’humiliant revers obligeant l’Allemagne a aller
sur d’autres fronts, où se constitue aussi des groupes de résistance après les défaites de l’armée où les premiers groupes d’andartes (guérilleros) formés à partir d’éléments militaires réfugiés dans les
montagnes apparaissent en Macédoine dès l’automne 1940 tandis que le Parti communiste grec (KKE) crée en septembre 1941 le Front national de libération (EAM), bientôt complété par une branche
armée, l’ELAS, et le Japon décide d'attaquer la base de Pearl
Harbor aux États-Unis, ce qui fait entrer le pays en guerre une fois pour
toutes, même s'il n'est pas préparé, les États
démocratiques de l'Europe occidentale sont alors rejoint par la Chine, l'URSS et les États-Unis en
1941 le conflit devenant vraiment mondial, et le recul des forces de l’Axe commence fin 1941 lorsque les U.S.A. adoptent l'économie de guerre
après Pearl Harbour, même si l’armée
japonaise progresse dans le Pacifique, d’île en île jusqu’à la fin de
l’année 1942, s’étendant bientôt sur un vaste empire qui court de la Chine à
l’Asie du Sud-Est, des portes de l’Inde aux îles du Pacifique, où de très
nombreux massacres de civils
(comme à Nankin en 1937 –20 000 à 30 000- ou à Manille en 1945
–des dizaines de milliers-), surtout liés à des attitudes de résistance,
qu’elles soit effective (en Chine et aux Philippines principalement) ou
supposée (Chinois de Singapour et de
Malaisie), et les opérations des «Trois
Tout» contre les guérillas chinoises
(tout tuer, tout piller, tout détruire) tuèrent des millions de personnes et en
déplacèrent plus encore, à cela s’ajoute une utilisation quasi-systématique de
la torture contre les opposants, un
pillage en règle des pays occupés, et une mobilisation du travail sous
contrainte, parfois sur un modèle esclavagiste, le traitement des prisonniers de guerre (PG) par le Japon fut plutôt pire que
celui infligé par les Allemands, en
particulier pour les militaires
occidentaux, les crimes sexuels des militaires japonais furent bien plus
étendus que ceux des Allemands, et le
commerce de la drogue fut dans la pratique autorisé et même encouragé,
au moins en Chine, alors que le gouvernement
chinois était parvenu à beaucoup le réduire, alors qu’en Europe, la
bataille de Moscou marque l'arrêt de l'offensive allemande en 1941, tandis
qu’Hitler est forcé d'admettre que
la Luftwaffe et la Kriegsmarine ne parviennent pas à faire
fléchir la Grande-Bretagne, et en Afrique du Nord, le duel commence entre Rommel et Montgomery pour aider l’allié
italien qui n’a pas réussi sa campagne en Afrique qui voit avec
ruse et habileté, Erwin Rommel, le «Renard du désert», mener son armée de
victoires en victoires – Gazala, et Bir Hakeim, où la brigade française libre du général Koening tient tête aux troupes germano-italiennes commandées
par le général Rommel, Tobrouk
en 1942 – jusqu’aux portes d’Alexandrie, tandis que la tentative de coup
d’État en Irak en 1941 a échoué lamentablement, les Britanniques pénètrent en Syrie,
appuyés par les Forces françaises libres,
et en Iran déposent Reza Shah durant
l’été 1941 et mettent à sa place son fils aîné, Mohammad Reza Shah, qui dès janvier 1942 rejoint les forces alliées. Avec de nouveaux
acteurs, la guerre de l’information
est en place, avec recours à des espions,
des agents doubles, des écoutes
téléphoniques, des machines à décoder, des codes et des interrogatoires. Le nazisme a investi massivement dans la
propagande, où il s’est présenté comme invincible, tandis que la guerre
lui glissait lentement entre les doigts. Et dès 1941, dans les régions occupées
de l'Est, sévissent les funestes Einsatzgruppen,
ces commandos mobiles imaginés par le régime
nazi pour éradiquer la totalité des Juifs
d'Europe. Près de un million et demi d'entre eux sont exécutés par balle,
jetés nus dans d'immenses fosses et recouverts de chaux. Pourtant, le rendement
des commandos est jugé trop faible par le IIIe
Reich. Ordre est donné aux ingénieurs
nazis de travailler à «une rationalisation
et une industrialisation» du génocide.

En 1942, à l’exception du Royaume-Uni et
de l’URSS en guerre contre le Reich
et de quelques pays neutres : la Suisse, la Suède et la péninsule ibérique, la
plus grande partie de l’Europe est sous domination allemande. Bien que la
France soit le seul pays d’Europe à avoir passé un accord d’armistice avec l’Allemagne nazie, d’autres régimes en Europe se fondèrent
vite dans la collaboration. Ainsi sans se compromettre dans une collaboration
politique à l’instar d’un Pétain,
plus encore avec le retour de Pierre Laval
à la tête du gouvernement en avril
1942, et sur pression allemande, celle des collaborationnistes
– Joseph Darnand, Philippe Henriot, Marcel Déat – qui entrent finalement au gouvernement à partir de
décembre 1943, les responsables
norvégiens (Vidkun Quisling), belges (Staf De Clercq, ou Léon
Degrelle), hollandais, slovaques (Mgr Tiso), ou croates (oustachis) acceptent les mesures de l’occupant en instaurant un pouvoir
personnel et autoritaire. Dans ces pays sous tutelle ou administré par les nazis, se trouvaient des dictateurs zélés qui n’hésitèrent pas à
livrer les Juifs de leur territoire
aux nazis. Même le Danemark qui
refuse la traque des Juifs accepte
de se joindre à la croisade contre le bolchevisme
dès 1941. L’Occupation est très dure, avec une exploitation des peuples conquis. Et l’occupant applique
un programme idéologique dont l’extermination est un des éléments. En 1942, il
ne reste que 5 pays sans présence militaire nazie (Suisse, Portugal, Espagne,
Royaume-Uni, Suède). En Allemagne la soumission
se fissure, les Églises catholiques
et protestantes dénoncent «l’Aktion T4», la campagne
d’euthanasie des adultes handicapés
physiques et mentaux allemands et autrichiens menée par le régime entre
1939 et 1941. En janvier 1942, les États-Unis créent la «Grande Alliance» avec le Royaume-Uni et l’URSS. En France, le procès
de Riom de février à avril 1942, voulu par le maréchal Pétain, doit juger les responsables de la défaite de 1940, parmi eux, Léon Blum, Edouard Daladier et plusieurs autres, qui par leurs
convictions et leurs talents d’oratoires en ont fait une tribune pour mettre en accusation le régime de Vichy et a redonné de l’espoir aux défenseurs de la République, retournant l’accusation contre les collaborateurs et obligeant les nazis à arrêter ce procès. L'année 1942
est la "bissectrice" de
cette guerre, le monde entier est en feu, et voit les armées allemandes et japonaises
marquer le pas, face à la résistance de Stalingrad et au débarquement
anglo-américain en Afrique du Nord le 8 novembre, dirigé par le général Eisenhower, et Darlan est placé à la tête de l’Afrique
du Nord par les Américains, poursuivant
la politique qu’il menait à Vichy et se verra assassiné le 24 novembre, parallèlement, dans le désert d'Egypte, la
Grande-Bretagne arrête l'avance de la Wehrmacht
à El-Alamein contraignant
les forces de l’Axe à se replier
hors d’Égypte confrontée
à de multiples difficultés, l’armée de
Rommel entame alors une incroyable retraite, dans l'océan Atlantique, les U-Boot allemands coulent de plus en
plus de navires alliés qui
ravitaillent la Grande-Bretagne, au bord de l'asphyxie, qui en guise de
réplique en mai 1942, mille bombardiers
de la Royal Air Force britannique effectuèrent un raid sur la ville
allemande de Cologne, plaçant ainsi, pour la première fois, la guerre en
Allemagne, et sur le front asiatique, la bataille de Midway de juin 1942
consacre elle-aussi un tournant dans la guerre, et le raid, désastreux, mené
essentiellement par des troupes
canadiennes, lancé sur Dieppe le 19 août 1942 permet d’expérimenter les
techniques de débarquement. La conférence de Wannsee, en janvier 1942,
scellera les modalités d'application de la «solution
finale». Les ghettos
constitués dans les villes d’Europe orientale, les camps d’internement à l’Ouest sont vidés de leurs occupants,
transportés vers les camps de la mort,
dont le plus tristement célèbre reste Auschwitz. Là, ceux qui n’étaient pas aptes au travail étaient immédiatement
éliminés dans les chambres à gaz puis brûlés dans des fours crématoires. On
estime à 6 millions le nombre de juifs
exterminés, auxquels s’ajoutent d’autres
déportés pour motifs raciaux, slaves
et tziganes. De nombreux détenus politiques et des résistants périssent aussi dans les camps. Parmi les coups d’éclats de la résistance européenne figure l’exécution d’Heydrich, le 27 mai 1942 à Prague, par deux agents tchécoslovaques parachutés dans leur pays d’origine
après avoir été formés en Grande-Bretagne, et les mouvements de résistance grecque contrôlent des régions entières du
pays en 1942, tandis qu’Habib Bourguiba,
leader du Neo-Destour tunisien,
emprisonné en France, donnait des instructions à ses lieutenants en Tunisie
pour se rapprocher des Alliés, alors
qu’après l'assassinat de Darlan, que
le général Giraud, glorieux soldat
évadé d'Allemagne, sera l'homme de la libération de la France imposé par les Américains au général de Gaulle, et en juillet 1942, après la publication d'une lettre de protestation de l'épiscopat des Pays-Bas, des
rafles sèment l'effroi dans les couvents, comme celui d'Echt où est arrêtée la
philosophe allemande, juive convertie, Edith
Stein, qui sera gazée à Auschwitz. Hitler
envahit alors la zone libre pour contrôler le littoral méditerranéen du
continent. Des voix s’élèvent également au sein de la hiérarchie catholique en France. L’archevêque de Toulouse, Monseigneur Saliège, dénonce dans sa lettre épiscopale les scènes
d’épouvante dont il a pu être le témoin dans des camps de sa région. Dans un tel contexte, les gestes de solidarité
et d’entraide à l’égard des persécutés
se multiplient. Tandis qu’en Allemagne, le groupe de Tresckow mené par le
colonel Henning von Tresckow tente plusieurs attentats contre Hitler entre 1942 et
1943. Enfin, dans son discours radiophonique
de Noël 1942, le pape Pie XII
fait une allusion voilée au génocide des Juifs, la seule allusion, pendant le conflit.

Début 1943, il faut attendre le début de
l’année 1943 pour que les Alliés parviennent
à contrecarrer l’action des U-Boote allemands
et gagner la maîtrise des mers. Après la défaite de Stalingrad le 2
février 1943, les nazis entraînent
l'Allemagne dans une guerre totale, mais déjà des signes marquent le passage du
temps de la résistance en mars 1942
quand Fritz Sauckel «plénipotentiaire général pour la
mobilisation de la main-d’œuvre»,
met en place le service de
travail obligatoire (STO)
avec la mobilisation du clergé belge
contre celui-ci dès 1942, qui voit dès l’été 1943, près de cinq millions de civils travailler dans les usines ou dans les champs
allemands, espérant briser le moral de la population allemande, les Alliés
opèrent des bombardements aériens massifs, dès 1943, sur les grandes villes du
Reich, et en face, les fascistes se
durcissent : liquidation du ghetto de Varsovie en 1943, extermination
des Juifs dans les camps pour
laquelle, la résistance s’implique ou pas avec des réussites notoires ou des
échecs cuisants, et dans le même temps, des juifs refusent le sort qui leur est fait, organisent leur survie et
parfois prennent directement les armes..., les puissances totalitaires se trouvaient, à compter de l'année 1943,
acculées à la défensive, avec le "tournant
décisif" après la défaite allemande à Stalingrad, puis à Koursk,
où l’habileté stratégique et opérationnelle soviétique signera la fin de
l'initiative des armées allemandes
sur le front de l'Est, à Tunis, les dernières
forces de l’Axe présentes en Afrique du Nord déposent elles aussi les armes,
alors qu’il n’y a pas de révolte en Palestine malgré ses engagements auprès de Hitler, et avec le débarquement
alliés en Sicile en 1943, Mussolini,
et avec lui l'Italie tout entière, tombent, les Anglo-américains confient le pouvoir au maréchal Badoglio et au roi
Victor-Emmanuel III, s'ensuivent des tensions avec la Résistance qui finit par obtenir que les deux hommes s'effacent au profit d'un régent, Umberto, et d'un socialiste modéré, Bonomi, et en septembre, un armistice
est signé avec les Alliés, mais Hitler envoie des troupes combattre en Italie, puis les Anglo-américains débarquèrent dans le sud de la péninsule italienne
(opération Avalanche), et ils entamèrent une interminable remontée de la
botte, tandis que la faiblesse des ressources
japonaise ne laisse guère de choix, on se sacrifie en s’accrochant au
terrain pour retarder l’inéluctable défaite visible lors du bras de fer durant la
bataille de Guadalcanal, qui se termine par une victoire américaine, ce qui
constitue un tournant de la guerre dans le Pacifique et les Britanniques, qui soutiennent les
troupes chinoises de Tchang-Kaï-Chek,
engagent la reconquête de la Birmanie dans des conditions particulièrement
difficiles contre des troupes japonaises
habituées aux combats dans la jungle, alors que l'Allemagne durcit sa politique
d'Occupation en Europe occidentale, tandis qu’en Russie, les résistants sont ainsi mis à
contribution par l'Etat major soviétique,
qui utilise ces partisans comme une
véritable avant-garde contre l'armée
allemande, à l'Ouest, les Alliés,
qui ne sollicitent les Résistants locaux
qu'au coup par coup, leur confie des missions de sabotages ponctuels comme l’opération
Gunnerside contre l'usine fabriquant
de l'eau lourde à Vemork en Norvège, ou de renseignements, alors que les maquis qui sont apparus en France à
partir de l'hiver 1943, en Italie à l'été de la même année à cause du refus du STO (Service de Travail Obligatoire), partout en Europe, que le général de Gaulle se bat pour faire
reconnaître sa légitimité depuis Londres à la fois par les Français de l'intérieur et par les Anglo-américains, et que les grèves d'avril- mai 1943 aux
Pays-Bas se font contre le projet
allemand d'envoyer en captivité les soldats
néerlandais, mais l’Allemagne intensifie la répression des résistants, qui sont désormais
considérés comme une menace, avec l’amélioration des techniques policières
d’infiltration conduit à des massacres systématiques ainsi qu’à la déportation
massive des prisonniers politiques, mais
les résistants européens
s'affrontent parfois dans des combats fratricides — comme en Yougoslavie,
où les partisans de Tito, porteurs
d'un idéal révolutionnaire, s'opposent aux tchetniks,
fidèles au roi, même en Allemagne,
le régime nazi se débarrasse de
jeunes réunis sous la bannière de la "Rose blanche", et des
militants du fameux "Orchestre
rouge ", et le pasteur
Dietrich Bonhoeffer, figure de la résistance
protestante en Allemagne est arrêté et envoyé en prison, tandis qu’un plan
d'évacuation spectaculaire des Juifs
du Danemark est réalisé en 1943. Courageux, imprudents, insoumis, inconscients,
mais la perspective d’un débarquement active tous les réseaux aussi bien dans
la lutte armée que le renseignement… En Europe de l’Ouest, les résistants étaient parvenus à s’unifier
comme le montre le Conseil National de
la Résistance présidée par Jean
Moulin qui sera victime de la répression allemande et le Comité Français de Libération Nationale
sous l’autorité de de gaulle qui
évince Giraud et devient seul maître
à bord au Gouvernement Provisoire de la
République Française, évitant les affres d’une guerre civile. Le Vatican,
tout en aidant certains persécutés comme à Rome en 1943, préféra garder le
silence, drapé dans sa neutralité géopolitique et gangrené par des préjugés
antijuifs multiséculaires. Alors que l'étau se resserre autour des forces de l'Axe en Europe, les Alliés affirment à Téhéran une nouvelle
exigence : la reddition sans conditions de l'Allemagne, de l'Italie et du
Japon. L’archipel portugais des Açores devient le point névralgique pour les Alliés afin de protéger leurs convois
militaires en 1943 après que Salazar
a obtenu la survie de son régime. Lorsque les ouvriers portugais, portés par les victoires alliées, se
mettent en grève, il les réprime implacablement. Il continue aussi de vendre
son tungstène au IIIe Reich,
au prix fort.

1944
voit les Alliés employer les grands
moyens : menacé d’un coup d’État, Salazar
finit par signer l’embargo sur le tungstène, deux jours seulement avant le Débarquement
en Normandie, il doit se rallier aux à ceux-ci qui vont conquérir, au prix
de nombreuses vies l’Italie, les troupes françaises jouent un rôle déterminant
lors de la prise du Monte Cassino (mai 1944), dans une a libération de
l’Italie sera difficile et lente, les plages de Normandie, puis plus facilement
celles de Provence en août, qui voit les résultats obtenus par les Forces françaises de l'intérieur et la
libération de Paris en août permettre à De Gaulle de devenir de fait le chef du gouvernement, peu à peu, et grâce aux actions des Forces Françaises de l’Intérieur, la
France est libérée de l’Occupation nazie, conduisant par ailleurs à la
fin du régime de Vichy, mais dans
leur retraite, les Allemands sont
aussi coupables de nombreuses atrocités sur les populations civiles, mais ne peuvent empêcher la libération de la
Belgique, du Luxembourg et des Pays-Bas en septembre 1944, et la
campagne d’Italie est couronnée, le 4 juin 1944, par la prise de Rome,
tandis qu’en juin 1944, après des centaines
de milliers de morts, la résistance
communiste grecque l’avait déjà emporté sur la Wehrmacht, les Soviétiques
montent en puissance, ce qui pousse l’Allemagne nazie dont la situation devient
critique à occuper la Hongrie en mars 1944, les Slovaques (même s’ils restent dans l’Axe), les Roumains et
les Bulgares se retournent contre
les Allemands en août et en septembre,
et une large part des Balkans passe sous contrôle soviétique, où les organisations nationalistes sont
systématiquement éliminées afin de préparer la prise du pouvoir par les communistes, et ils lancent l’opération
Bagration durant l’été 1944, où le Reich
encaisse une défaite considérable, et les conséquences politiques de
l'opération sont gigantesques puisqu’elles mènent à l'attentat manqué contre
Hitler fomenté par son propre camp
autour de militaires regroupés autour des généraux
Beck et Stauffenberg le 20
juillet 1944 qui met fin au cercle de
Kreisau composé d’aristocrates
tels que le comte von Moltke
s’opposant au régime nazi, et à l'insurrection
de Varsovie, que Staline laisse se
faire écraser par les Allemands,
décapitant la résistance polonaise non
communiste. Hitler place ses
espoirs de victoire dans l’emploi de nouvelles armes comme les V1 et V2, mais elles arrivent trop tard pour changer le cours de la
guerre. À la fin de l’année, les Alliés
sont prêts à entrer en Allemagne. En Grèce, à partir d’octobre 1944, après le
retrait des troupes allemandes
survenu le même mois, le gouvernement
d’union nationale du libéral Papandréou,
sous tutelle de la perfide Albion, recyclera de plus en plus de collabos et marginalisera l’EAM. Cette fois, les heurts
dégénéreront en âpres batailles, dans lesquelles s’impliquera la Royal Air Force. Cependant, la
contre-offensive allemande lancée dans les Ardennes à la mi-décembre 1944,
bouscule pendant quelque temps l’avancée des troupes américaines sans pour autant la freiner, et leurs armées, parmi lesquelles la 1re Armée française,
franchissent le Rhin en mars 1945 et combattent sur le sol allemand. Malgré ces
revers, le régime hitlérien persiste
dans la mise en œuvre de ses doctrines : extermination des juifs, des communistes,
des résistants, exécutions
sommaires, massacres. Le Vatican aide spécifiquement les Juifs persécutés en Hongrie
et en Roumanie grâce à des nonces locaux
entre 1944 et 1945. Dans le Pacifique, les combats sont acharnés alors
que le Japon cumule encore de grands succès (comme l’opération Ichigo en
Chine, grâce à de profondes divisions entre le Parti nationaliste chinois et le Parti communiste chinois, qui ont considérablement affaibli la
capacité de la Chine à résister à l'avancée japonaise) et de graves
défaites (aux Mariannes, aux Philippines, en Birmanie), permettant
aux forces américaines d’établir de nouvelles bases aériennes plus à
l'ouest et de progresser dans le Pacifique.

Alors
que du 4 au 11 février 1945, Roosevelt,
Churchill et Staline se réunissent dans la station balnéaire de Yalta, en
Crimée, pour préparer l’après-guerre. Le sort de l’Allemagne est évidemment au
cœur de cette nouvelle conférence interalliée, à laquelle la France, au grand
dam du général de Gaulle, n’a pas
été conviée. Non content de s’entendre notamment sur le partage de l’Allemagne
et de Berlin en quatre zones d’occupation, les alliés s’accordent sur une rectification majeure des frontières de
l’État polonais qui se voit amputer
de ses confins orientaux, au profit de l’URSS. Mieux encore, Staline obtient encore le contrôle sur
le futur gouvernement polonais qui
devra être constitué sur base du comité
(communiste) de Lublin et non du gouvernement
(légitime) de Londres. Au printemps 1945, tandis que l'armée allemande s'effondre, les
troupes américaines et soviétiques
font leur jonction sur l'Elbe, tout en libérant et en découvrant
l’horreur des camps d’extermination.
Les Allemands continuent à combattre
sous les ordres de Hitler, mais ses troupes n’en sont pas moins
démoralisées et épuisées, et l’avancée des troupes
soviétiques vers Berlin se heurte à la résistance acharnée des troupes allemandes. La vengeance
soviétique est effroyable : villes
et villages anéantis, civils écrasés par les chenilles des
chars, viols et meurtres en série, pillage systématique. Des centaines de milliers de femmes et d’enfants vont périr, souvent de faim ou
de froid, et plus de sept millions de
personnes s’enfuiront vers l’ouest pour tenter d’échapper à la mort et à la
terreur. Tandis qu’à l’Est, l’Union
soviétique termine la guerre en Hongrie, en Slovaquie, et se
débarrassèrent d’une dernière frange fanatique oustachi en avril 1945. Hitler
se suicide le 30 avril. Dans Berlin en ruines, les nazis se résignent à la
défaite et à la destruction. Les troupes
allemandes encerclées par les troupes
alliées doivent se rendre les unes après les autres, la prise de Berlin,
immeuble par immeuble finit le 2 mai 1945. L'Allemagne se rend sans conditions par
l'intermédiaire du général Alfred Jodl,
tout d’abord à Reims, dans la nuit du 6 au 7 mai, puis pour satisfaire les Soviétiques à Berlin par
l'intermédiaire du général Keitel le
8 mai 1945, qui est célébré dans le monde, mais aussi au Portugal, par António de Oliveira Salazar, le président du Conseil, qui prononce un discours à l'Assemblée nationale, lors duquel il bénit la victoire et la paix en
Europe, tandis que les Lisboètes
sont descendus dans la rue en criant des acclamations aux vainqueurs de ce
conflit, hissant les drapeaux des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de
Benfica, puisque le drapeau rouge de l’Union
soviétique – l’un des vainqueurs de la guerre en Europe – n’était pas
autorisé par la police politique,
mais les célébrations de la fin de la Seconde Guerre mondiale en dehors
de Lisbonne furent aussi des moments de protestation contre le régime, de
l'Algarve à Trás-os-Montes, les manifestations ont été réprimées et des
arrestations ont eu lieu, mais de nombreuses manifestations ont échappé au
contrôle de la police politique et le
«ferment d’idées subversives» s’est
répandu sur tout le territoire, puis la libération de la Yougoslavie le
15 mai se fait au profit des résistants
communistes de Tito qui ont
l’appui de Londres, et le Japon qui est
surclassé par les appareils américains,
notamment les «Hellcats», la supériorité
de la marine des États-Unis n’est
pas non plus menacée, malgré le sacrifice des kamikazes, les combats sont acharnés, notamment sur l’ilot d’Iwo
Jima, où la quasi-totalité de la garnison
japonaise meurt plutôt que de se rendre (février-mars 1945), et subit les deux
bombardements atomiques le 6 et 9 août d'Hiroshima et de Nagasaki
qui font plus de 250 000 morts, se rend le 2
septembre 1945 à cause de l'offensive soviétique du 9 août 1945.

Un
an plus tard, à Nuremberg, les principaux
dignitaires nazis rescapés passent en jugement, et l'intolérable réalité
des camps de concentration donne
naissance à la notion de crime contre
l'humanité, tandis qu’au procès de Tokyo, pendant près de deux
années, vingt-huit hauts dirigeants
japonais ont comparu devant onze
juges, représentant onze nations et à la suite duquel sept d'entre eux ont été condamnés à mort et pendus. Au terme de la
Seconde Guerre mondiale, on déplore quatre fois plus de victimes que la
Grande Guerre : la Pologne y a laissé plus
de 15 % de sa population, l'Union soviétique, près de 20 millions de victimes civiles et militaires. Les personnes
déplacées se dénombrent par millions (de 12
à 13 millions d'Allemands cherchent
refuge dans les zones occupées par les Occidentaux);
des milliers de villes ne sont plus
que des ruines.
Pour
aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m’ont beaucoup aidé : Philippe Masson, La Seconde Guerre mondiale - Stratégies, moyens, controverses,
chronologie, filmographie, Tallandier, 2003, et https://www.momentumsaga.com/2021/12/resenha-a-segunda-guerra-mundial-de-philippe-masson.html, 39-45: Sur les chemins de la Victoire,
Éditions Atlas, 2005, Dominique Lormier,
Mers el-Kébir : Juillet 1940, Calmann-Lévy,
2007, Jean-Louis Margolin, Violences et crimes du Japon en guerre :
1937-1945, Hachette, 2009, et https://www.clionautes.org/comprendre-les-violences-de-guerre-japonaises.html, Frédéric Rossif, De Nuremberg à Nuremberg, Editions Montparnasse, 2010
(documentaire), https://www.cineclubdecaen.com/realisateur/rossif/denuremberganuremberg.htm, et http://www.dvdcritiques.com/Dvd/1495, Christian Destremau, Le Moyen-Orient
pendant la Seconde Guerre mondiale, dans Axe
& Alliés 28, 2011, Bernard
George, Les Combattants de l'ombre
: La Résistance européenne 1939-1945, Arte, 2011(documentaire), et https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/television/65073/les-combattants-de-l-ombre-en-europe.html, Claude Quétel, La Seconde Guerre mondiale, Perrin, 2018, Nicolas Bernard, La Guerre du Pacifique tome 1 : 1941 – 1943, et La Guerre du Pacifique Tome 2 :
1943-1945, Tallandier 2019, Isabelle
Clarke, et Daniel Costelle, Apocalypse : la Seconde Guerre mondiale,
Evergreen, 2019, Benoît Rondeau, Afrikakorps : L’armée de Rommel,
Tallandier, 2019, Olivier Wieviorka,
Histoire totale de la Seconde Guerre mondiale,
Perrin, 2023, et https://www.culture-tops.fr/critique-evenement/essais/histoire-totale-de-la-seconde-guerre-mondiale, et Une Histoire de la Résistance en Europe
occidentale : 1940-1945, Perrin, 2023, Vicente Cifuentes, et Arnaud
De La Croix, La Seconde Guerre
mondiale en BD, Lombard, 2024
(BD), et https://www.comixtrip.fr/bibliotheque/la-seconde-guerre-mondiale-en-bd-de-la-croix-cifuentes-le-lombard/, https://expresso.pt/semanario/revista-e/-e/2024-08-29-o-povo-saiu-a-rua-em-1945-como-portugal-celebrou-o-fim-da-ii-guerra-mundial--e-aproveitou-para-pedir-liberdade--669ffd82, http://force-ouvriere44.fr/cest-arrive-8-mai-1945-a-lisbonne/, https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/revue/resistances-en-europe, https://www.francetvpro.fr/contenu-de-presse/69649180, https://www.geo.fr/histoire/la-seconde-guerre-mondiale-une-guerre-totale-202229, https://www.lhistoire.fr/la-r%C3%A9sistance-europ%C3%A9enne-dans-la-strat%C3%A9gie-alli%C3%A9e, et https://www.secondeguerre.net/hisetpo/gu/hp_resistanceseurope.html.
Merci
et bonne célébration du 8 mai 1945 !
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