Aujourd’hui, on fête à Mafamude le
bienheureux Gonzalve d'Amarante, un
prêtre originaire de Braga né en 1187 et abbé de São Paio de Vizela, qui après
un long pèlerinage à Rome et en Terre Sainte, entra dans l'Ordre des Prêcheurs à Guimaraes; puis, se retirant dans un
ermitage, où ses supérieurs
l’avaient envoyé à Amarante où il évangélisa inlassablement ces populations, il réussit également, au
profit des pauvres voyageurs, à
faire construire un pont sur le fleuve Tage, qui coulait rapidement et
dangereusement dans ces environs, et aida ses disciples par la prière et la prédication. Il mourut en 1259
près d'Amarante épuisé
par les années et le labeur, allongé sur la paille, entouré de son peuple venu recevoir une dernière
bénédiction. Son
corps est retrouvé dans une chapelle municipale. Le pape Clément X accorda la messe et l'office appropriés le 10
juillet 1671, déjà autorisé depuis 1560 pour le Portugal uniquement. Même s'il n'est
pas officiellement canonisé par l'Église catholique, Gonzalve est considéré comme un saint par le peuple et vénéré comme
tel.
Le pèlerinage de São Gonçalo est le premier
pèlerinage qui a lieu dans l'année le premier dimanche après le 10
janvier, composé de trois groupes de
fêtards, un de la paroisse de Santa
Marinha et deux de la ville de Rasa,
dans la paroisse de Mafamude. Après
le traditionnel triduum, du 7
au 9 janvier, avec des célébrations religieuses toujours à 19h30, les trois groupes défilent dans les rues de
la ville avec les figures et les chefs
respectifs de S. Gonçalo et S.
Cristóvão, menant derrière eux des milliers
de pèlerins qui, chantent et proclament en procession, se dirigent vers
l'église de Mafamude où se rencontrent les trois groupes. Dès le matin, les Mareantes du fleuve Douro et les Commissions Nova et Velha de Rasa se promènent dans les rues de la
ville, portant les deux saints protecteurs : Christophe de Lycie, protecteur des bateliers fluviaux, et le saint patron de Mafamude, Gonzalve d'Amarante, protecteur des marins et des malades, et Roch de
Montpellier, des charpentiers de navires
et contre les nuisibles.
Depuis le XVIIe siècle, cette
fête est restée vivante jusqu'à nos jours, où le pèlerinage atteint son apogée,
chargé d'un certain symbolisme érotique, d'une certaine fantaisie dans les
costumes et de l'incorporation d'éléments rituels, en disant "Et voici S. Gonçalo", puis
répondant «Et il est à nous !», «Et il est à nous !» Également associé à
cette journée, sera lancé le livre «Bref
Traité sur la vie et les miracles de S. Gonçalo de Amarante» de frère Manuel Pereira du XIXe
siècle. Le programme s'étend tout le week-end : les 11 et 12, des messes seront
célébrées à 18h. Du vendredi au dimanche, il y aura une foire dans la cour de
l'église, avec des stands de nourriture, dans le but de rassembler des
ressources qui serviront à restaurer la façade de l'église principale, symbole
de la ville, qui a besoin de travaux.
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m’ont beaucoup aidé : https://folclore.pt/romarias-festas-populares-janeiro/, https://saogoncalo-amarante.pt/festa-de-sao-goncalo-no-primeiro-aniversario-da-inauguracao-das-obras-na-igreja/, https://temporealrj.com/sao-goncalo-tera-feriadao-e-seis-dias-de-festa-em-homenagem-ao-padroeiro-da-cidade/, et https://www.santiebeati.it/dettaglio/90749.
Merci et bon jour du bienheureux Gonzalve d'Amarante !
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