
Bien que pas traditionnel au sens antique du terme, le Pepero
Day est une célébration moderne très populaire qui a lieu le 11 novembre et
où les gens s’échangent des Pepero (biscuits en forme de bâtonnets enrobés de
chocolat) dans l’espoir de devenir plus grands et plus minces. Le Pepero
Day est également l'occasion idéale pour les amoureux de se montrer leur affection en s'offrant ces biscuits.
Certains endroits organisent même des ateliers pour décorer ses propres Pepero, ajoutant ainsi une touche
personnelle à cette délicieuse attention. Un jeu connu qui se joue entre amoureux lors de ce jour est le Pepero
Kiss. Tout comme la fameuse scène du bisou dans la Belle et le Clochard, les amoureux se partagent, non pas des spaghettis mais un Pepero.
Les Pepero se déclinent en une
multitude de saveurs, du classique chocolat
aux versions plus inattendues comme le matcha.
Il y en a pour tous les palais, des plus
gourmands aux plus aventureux.
Les marques rivalisent d'ingéniosité pour proposer des éditions spéciales et des emballages originaux, faisant de cette journée une véritable
fête du chocolat. Ce festival reflète
l’ingéniosité commerciale et le penchant de la Corée pour les journées
commémoratives mignonnes.

L'origine de cette tradition remonte aux années 1980, à
Busan, lorsque des écoliers ont eu l'idée d'échanger des Pepero à 11 heures, 11 minutes et 11 secondes précises. C’est aussi
une opération commerciale lancée en 1997, lorsque l'entreprise Lotte lance une stratégie commerciale
novatrice. Depuis, cette coutume s'est répandue dans tout le pays pour devenir
une célébration nationale. Mais le 11 novembre a une signification plus
profonde que de simples biscuits. Le
chiffre 1 en coréen, qui se prononce «il»,
symbolise l'unité et l'individualité. Avec quatre 1 dans la date, le 11/11
incarne l'idée de rassemblement et de solidarité. Une métaphore
aussi sucrée qu'éloquente.
Pour aller plus lin, je vous conseille ces lectures qui
m’ont beaucoup aidé : https://cahierdeseoul.com/les-fetes-traditionnelles-coreennes/,
https://french.korea.net/NewsFocus/HonoraryReporters/view?articleId=241668&pageIndex=1,
https://mirecosmetics.com/blogs/infos/la-saint-valentin-coreenne-pepero-day,
et https://www.zemanga.com/le-phenomene-pepero-day-quand-la-coree-du-sud-celebre-lamitie-en-chocolat/.

La Saint-Martin, si l'on s'en tient au calendrier
liturgique, est fêtée le 11 novembre. Dans le Martyrologue romain, on nous dit qu’à Tours,
en France, on célèbre l'anniversaire du bienheureux
Martin, évêque et confesseur, dont la vie fut si marquée par les miracles
qu'il reçut le pouvoir de ressusciter trois personnes. Alors que dans les versions révisées de 2001 et 2004, le ton est plus historique,
on parle de la mémoire de saint Martin,
le jour de son inhumation, on signale qu’il est né en Pannonie de parents païens et appelé à servir sous les
drapeaux en Gaule, cependant, on ajoute les épisodes légendaires alors qu'il
était encore catéchumène, il revêtit le Christ
de son propre manteau sous les traits d'un pauvre, et
qu’après avoir reçu le baptême, il quitta l'armée, en
réalité ce n’est qu’après avoir terminé son service militaire en 356 à
l’âge de 40 ans et il reçu ensuite le baptême, mena une vie
monastique sans que le Martyrologue
pousse plus loin cette affirmation, car prenant sur le modèle sur les ascètes orientaux et devenu le disciple
d’Hilaire de Poitiers, il combattra
l'hérésie d'Arius, mais il doit
s’exiler pour s’être opposé à cette hérésie, vient en Illyrie pour sa famille et lutte à nouveau contre l’arianisme et doit partir à nouveau,
puis à Milan les ariens le chasse à
nouveau, et vit durant trois ans dans l’ermitage de Gallinara, et est enfin de
retour en Gaule, où il retrouve Hilaire
à Poitiers en l’an 360, ce n’est qu’après qu’il mène une vie monastique à Ligugé, dans un monastère fondé par lui-même, sous la direction
de Hilaire de Poitiers; puis le Martyrologue poursuit en nous disant qu’il est ordonné
prêtre et élu évêque de Tours en 371, donnant l'exemple du bon pasteur, il
fonda d'autres monastères comme à Marmoutier la première abbaye d'Europe
en 372, qui devient un séminaire pour former ses futurs prêtres dès le plus jeune âge comme son disciple favori Brice, et des paroisses
dans les villages, instruisit le clergé
et le réconcilia, ou plutôt lutta contre les évêques gaulois qui ne cherchaient que pouvoir et richesses avec
lesquels il a de mauvaises relations, qui ne l’aidèrent pas plus lorsqu’il
essaya en 385 à Trèves, capitale impériale, de sauver l’évêque d’Avila, Priscillien, de la première purge du christianisme contre les pensées hétérodoxes,
et évangélisa les populations rurales
partir de 375, détruisant les temples païens, et créant, partout où il alla -
car Martin voyagea beaucoup - cette
vie de village communautaire particulière que l'on appelle la paroisse, jusqu'à ce
qu'il meurt à Candes en 397 où il réconcilie les prêtres de la paroisse. Son cercueil est transporté par les fidèles sur la Loire pour être inhumé à
Tours. Son corps est mis en terre le 11 novembre en présence de deux mille moines et de milliers de fidèles.

La Saint Martin n’est pas très connue en Corée, mais
c’est une Mémoire «obligatoire»
dans l’Église catholique. Célébrée
le 11 novembre, la Saint-Martin, est une fête qui commémore l'histoire
de saint Martin et c’est une journée
de compassion. Son essence réside dans la reconnaissance et le partage de la
lumière qui réside en chacun de nous, et dans sa protection contre
l'extinction. Lors de la messe, on présente un hommage à saint Martin, pour qu’il guide dans les bons comme dans les mauvais
moments, et à se consacrer volontairement à Dieu. Au modèle de Saint
Martin, on aide les personnes dans
le besoin (dons, bénévolat). Dans l'Église
européenne, le temps de l'Avent commençait le lendemain du 11
novembre, jour de la fête de saint Martin, et ce jusqu'aux alentours de
l'an 900. Saint Martin était
particulièrement honoré pendant l'Avent, afin de se souvenir de son
amour et de ses bonnes actions et d'accueillir Noël. Martin est vénéré
comme l'apôtre et le saint patron de la France, et sa
renommée s'est répandue dans toute l'Église,
lui valant la vénération d'un des plus
grands saints. La version allemande de la fête est particulièrement
populaire chez les Coréens et plus particulièrement chez ceux vivant en
Allemagne qui aimeraient bien l’importer. Certains l’appellent la fête des
lanternes à l’exemple de celle qu’on trouve en Corée. Pour
honorer ce saint Martin généreux et
altruiste, les enfants, à cheval
et portant des lanternes artisanales, forment une procession dans les rues,
menée par un enfant incarnant saint
Martin. Ensuite, ils
vont de maison en maison en chantant des chansons à la gloire de saint Martin et reçoivent de petits
cadeaux comme des gâteaux, des biscuits et des fruits.
Pour aller plus loin, je vous conseille
ces lectures qui m’ont beaucoup aidé : Michel Carrias, Martin de Tours, seize siècles après sa mort, dans Revue d'histoire de l'Église de France,
tome 83, n°211, 1997,
pp. 435-443, Andreas Pichler, Martin de
Tours. Soldat, moine, saint, 2016 (documentaire), https://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2016/11/05/tv-martin-de-tours-soldat-moine-saint-entre-histoire-et-legende_5025856_1655027.html, et https://www.les-docus.com/martin-de-tours-soldat-moine-saint/, Gaëtan
Evrard, Eric Mestrallet, et Sébastien Fagot, Saint
Martin de Tours le treizième apôtre, éditions du Triomphe, 2024, et https://www.livresenfamille.fr/de-6-a-12-ans/27611-saint-martin-de-tours-le-treizieme-apotre.html,
https://gcatholic.org/calendar/2025/KR-en,
https://m.blog.naver.com/sang4124/221199026561,
https://m.cafe.daum.net/DivineVolition/9Lnx/165?listURI=%2FDivineVolition%2F9Lnx,
https://m.cafe.daum.net/Jeongnch/2tOX/2160,
https://maria.catholic.or.kr/mi_pr/missa/missa.asp?menu=missa&missaid=16152&gomonth=2025-11-11&missatype=DA,
https://www.boston-catholic-journal.com/2004-roman-martyrology-complete-in-english/roman-martyrology-2004-in-english-complete-november.htm#D11,
https://www.dailywaldorf.com/martinmas/,
https://www.instagram.com/p/B4uSwHqDUed/, et https://www.la-croix.com/Definitions/Figures-spirituelles/Saint-Martin-Tours-figure-partage-misericorde-2018-11-07-1700981461.

L’armistice du 11 novembre 1918 n’est pas fêté en
Corée, cependant il a été un grand espoir dans la Corée colonisée, où le
principe d’auto-détermination des peuples
énoncé dans les quatorze points
du président Wilson au mois de
janvier 1918 suscita beaucoup d’espoirs. En novembre 1918, apprenant la fin
de la première guerre mondiale et l’ouverture imminente de la Conférence
de paix de la Paris, les indépendantistes
décidèrent d’y envoyer une délégation
afin de plaider la cause de leur pays. Le Parti
des jeunes de la nouvelle Corée (Sin
Han ch’ŏngnyŏn dang), créé à Shanghai au mois d’août 1918 par Yŏ Unhyŏng et Kim Kyusik, envoya ce dernier à la conférence de paix de Paris
pour remettre une demande d’indépendance. Cette demande fut ignorée. Mais les étudiants coréens à Tokyo fondèrent un mouvement pour l’indépendance
immédiatement après l’armistice. Le 8 février 1919, ils
organisèrent une réunion du YMCA coréen
dans le quartier étudiant de Kanda, à Tokyo, en même temps qu’ils envoyaient
par la poste, au gouvernement japonais et aux représentations étrangères, une déclaration d’indépendance et une
demande d’autorisation pour un appel à
une convention nationale. Quelque six
cents personnes participèrent à ce rassemblement au cours duquel cette première déclaration d’indépendance
et le texte de la résolution
rédigés par un étudiant de l’université
Waseda, Yi Kwangsu, furent
adoptés au nom du Groupe des jeunes pour
l’indépendance de la Corée (Chosŏn
chŏngnyŏn dongnip dan). Le 1er mars, une lecture de deux textes fut donnée à
Séoul : une nouvelle déclaration
d’indépendance écrite par Ch’oe
Namsŏn et les trois engagements
qui la terminent rédigés par Han Yong’un.
Le mouvement du 1er mars qui s’en suivit rassembla au
moins deux millions de participants
et sa répression entraîna la mort de quelque
7500 Coréens.
Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui
m’ont beaucoup aidé : Yamamuro
Shinichi, La Première Guerre mondiale dans l’histoire de l’Asie orientale :
un regard japonais, dans Dossier:
«1914-1918, une guerre mondiale ? La perspective japonaise» coordonné
par Nicolas Mollard et Arnaud Nanta, dans Ebisu - Études japonaises n°53, 2016, et https://www.coree-culture.org/IMG/pdf/catalogue_memoire_de_1919_wep_xs.pdf.
Merci et bon Pepero Day, bonne Saint Martin,
et bonne commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918 !
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