Aujourd’hui c’est la fête de
Notre-Dame de Fatima célébrée ce 13 mai. Cette journée est une fête
religieuse importante pour les catholiques,
en particulier dans les pays où l'apparition de la Vierge Marie à Fátima (Portugal) est vénérée, et est associée à des
événements survenus au début du XXe siècle. Chaque année, des milliers de pèlerins se rendent au
Sanctuaire de Fátima pour rendre hommage et dévotion à Notre-Dame de Fátima. Les moments forts des cérémonies religieuses
ont lieu le soir du 12 mai, avec la
procession aux flambeaux, et le matin du 13 mai, avec la procession,
l'Eucharistie et la bénédiction des malades. Les mois de mai,
août et octobre sont les mois où l'afflux de fidèles au Sanctuaire de Fátima est le plus important.

Cette apparition s'est déroulée dans le
contexte de la Première Guerre mondiale et du conflit entre la République nouvellement établie et l'Église, a atteint des proportions
inimaginables. Durant cette période, mais surtout des années auparavant, il y
avait eu une grande offensive des gouvernements
républicains en défense de la sécularisation de l’État et de la société,
qui avait fini par restreindre les privilèges et les libertés de l’Église catholique comme jamais
auparavant. La Première Guerre mondiale éclate, dans laquelle le
Portugal joue un rôle controversé et tragique. Des émeutes et des rébellions
éclatèrent. Des épidémies aiguës de typhus et de variole se sont
multipliées, puis la pandémie de «grippe
pulmonaire» a éclaté. La crise économique et financière s’est
aggravée, générant une inflation galopante, un manque de denrées alimentaires
essentielles, le rationnement, la pauvreté, la misère et la faim. Le 13 mai
1917, trois bergers- Lucia Dos Santos
et ses cousins Francisco et Jacinta - sont les témoins d'une
apparition de la Vierge près de la
petite ville de Fatima, au Portugal, décrite comme une fille d'environ 15 ans
vêtue de chaussures, de chaussettes, d'une jupe, d'un chemisier et d'une
ceinture avec des détails dorés. La Vierge
promet de revenir le treizième jour des mois qui suivront. Illusion en toute
bonne foi, trouble mental ? L’imagination de Lucia connue comme une conteuse plutôt douée et bien aidée par la
lecture la Mission Abréviée
décrivant les apparitions de La Salette que lui lisait sa mère, tout
comme la Croisade du rosaire (dire sin chapelet tous les jours en
famille, dire son chapelet une fois par semaine avec le groupe auquel on appartient,
dans l’Eglise ou dehors, à l’heure et jour indiqués par les dirigeants, et communier
tous les dimanches ou, au moins, le premier dimanche de chaque mois, pour les
intentions de la Croisade) qui touche le pays ont joué un rôle indéniable dans
les apparitions avec la complicité de Francisco
et Jacinta qui suivirent le
mouvement. Dans cette situation d'extrême adversité, un culte populaire
spontané est né à Cova da Iria, qui s'est rapidement répandu dans tout un pays
catholique, rural, analphabète, adonné aux superstitions et aux dévotions
messianiques. Cependant les mots des bergers sont brefs, ils disent peu de
choses. La ‘Dame’ leur demande
d’utiliser le rosaire et d’apprendre à lire, avec l'accomplissement scrupuleux
de ce précepte spirituel populaire entraînerait la fin de la guerre
(1914-18) et l'établissement de la paix dans le monde. L'histoire des petits bergers
racontée à leurs parents les a
conduits à se rendre à l'église où ils ont tout répété au prêtre local, qui à son tour (et sagement) n'a pas porté de
jugement, mais avait du mal à les croire. À six reprises, cette ‘Dame’
va apparaître, le prêtre va
maintenir sa posture discrète tout au long de 1917 lors des autres apparitions
et on l’enverra ensuite ailleurs en 1919, et la mère de Lucia serait l’une des personnes qui la découragerait le
plus de continuer à dire ce qu’elle avait vu, peut-être qu’elle avait peur
d’encourager sa fille à mentir, car cette dernière avait déjà raconté une
apparition mystérieuse, en 1916, d'un ange
à elle et à d'autres enfants de la paroisse de Fátima, qui n’avait pas été crue, malgré
toute la discrétion du prêtre local
et les paroles contraires de la mère,
l'histoire de Lúcia a pris de
l'ampleur alors que le maire de la municipalité d’Ourém (dont le village de Fatima
faisait partie), Artur de Oliveira
Santos, franc-maçon et carbonariste, est persuadé que les autorités ecclésiastiques, à travers un
faux miracle, cherchaient à créer une ferveur religieuse populaire capable de
déstabiliser le régime, le 13
juillet, les enfants dirent qu’ils
avaient reçu de la dame une
révélation exceptionnelle qu’ils ne pouvaient pas dévoiler (qui devint plus
tard trois secret ?), et le nombre de personnes
affluant vers Cova da Iria ne fit qu'augmenter poussant plusieurs personnalités catholiques à prendre position en faveur
des enfants, alors que Faustino José Jacinto Ferreira, un
prêtre influent d’une paroisse proche espérait même que Fatima devienne une
seconde Lourdes, mais les autorités
portugaises, méfiantes pour toute l’affaire, firent interroger les enfants
et les retinrent un moment dans la commune d’Ourén, mais ils n’allèrent pas en
prison contrairement à ce qu’on avait dit, dès lors, les enfants ne purent se rendre à l’apparition du 13 août, qui arriva
le 19 août mais sans témoins pour la confirmer. Entre juillet et août, la presse lisboète popularisa les
apparitions. Des interrogatoires des visionnaires Lúcia, Francisco et Jacinta, sont alors menés
officieusement par le chanoine Nunes
Formigão, entre septembre et novembre 1917. La presse républicaine commença à rapporter les récits des Apparitions,
les condamnant et les expliquant à la lumière de l'hystérie collective et de
l'imagination fertile et fantasque de Lucia,
avant qu’une population très nombreuse
afflue (entre 50 000 à 70 000) pour le ‘miracle
du soleil’ le 13 octobre 1917, mais les photographies prises à l’époque
sont à prendre avec des pincettes comme les témoignages qui ne concordent pas à
son sujet puisque certains ont vu
des mouvements aléatoires et de changements de couleur du Soleil, alors que certains ont déclaré ne pas avoir pu
voir un tel phénomène. Les phénomènes de parhélie, des effets d’optique
relatifs au soleil, produits par la réfraction des rayons dans l’atmosphère
sont une explication plausible comme une illusion d’optique. Cela constituait
pour les autorités de l’Église un
argument très important pour considérer les événements de Fátima comme un
miracle. Notre-Dame aurait dit également
que la guerre était terminée, mais elle ne s'est terminée qu'à la fin de 1918.
Les chroniqueurs catholiques ont
donc dû procéder à une rectification ultérieure, car cette prophétie était
erronée. Dans la nuit du 23 octobre 1917, les Carbonari de Santarém se rendirent à Fátima et abattirent le tronc
du chêne vert où Notre-Dame était
effectivement apparue. Il ne restait que le tronc, car les pèlerins avaient coupé toutes les branches pour les emporter avec
eux. Avec le coup d'État de Sidónio
Pais, le 5 décembre 1917, les relations entre le pouvoir politique et l'Église
catholique se normalisent. La loi
de séparation a été modifiée et assouplie. Les relations diplomatiques
avec le Saint-Siège furent rétablies en juillet 1918, et le 29 juillet 1919,
dans une lettre apostolique,
le pape Benoît XV reconnaît
finalement la République portugaise.
Le diocèse de Leiria a été créé et D. José Alves Correia a été nommé
évêque. Après son arrivée, en 1920, le prélat créa immédiatement une commission
présidée par le père Manuel Formigão
en 1922. De plus, l’Église a tardé à
ouvrir une enquête sur cette affaire et qu’avant même de le faire, elle a
commencé à acquérir des terres et à planifier un grand sanctuaire sur le site
au moment où en 1919 débute la construction de la chapelle des apparitions, amenant
un culte populaire que l’Église catholique
a très tôt encouragé, discipliné, encadré idéologiquement et présenté, avec un
grand succès, puisqu’en 1921 que le a lieu la première messe, ce n'est qu'en
1927 que l'évêque de Leiria y
assista officiellement, et les ouvrages
classiques du chanoine Formigao à
partir de 1921 aident beaucoup au succès des apparitions. Le
pèlerinage de Fatima, où les fidèles
progressent à genoux sur des centaines de mètres avant de recevoir les hosties
que les prêtres descendus du
sanctuaire distribuent à la foule des pénitents, est devenu dans les années
1920 le plus important après celui de Lourdes.

Entre 1920 et 1924, le gouvernement tenta d'empêcher les pèlerinages
sur le site, en utilisant la Garde
nationale républicaine. La chapelle des Apparitions fut dynamitée le 6 mars
1922. Jacinta et Francisco meurent prématurément - en
1919 et 1920 -, presque tout ce que nous savons à leur sujet provient des
livres écrits par Lucia à partir de
1935, et dans ses mémoires,
les cousins étaient dépeints
comme des enfants enthousiastes qui faisaient des sacrifices, comme renoncer à
l'eau potable, pour sauver des âmes, alors que la famille de ces derniers n’ont pas confirmé cette histoire, mais Lucia est enfermé dans un couvent pour
être contrôlée et même bâillonnée depuis 1921 (elle avait 14 ans à l'époque),
et prononce ses vœux en 1928 quand
l’ancienne basilique de style néo-classique, Notre-Dame du Rosaire, a débuté sa
construction le 13 mai et où sont
inhumés actuellement les trois bergers, et entreprend de rédiger
son histoire en 1941 supervisé
par l'évêque Dom José permettant que
le message initial de la «Dame» soit modifié et le récit des «apparitions»
subit des adaptations tout au long des années 1920 : parmi beaucoup d'autres
nouveautés, la mort prématurée de Jacinta
et Francisco, la vision d'un enfer
dantesque et du Cœur Immaculé de Marie
entouré d'épines, la fameuse demande de la «Vierge» de «consacrer la Russie à son Cœur Immaculé», tout en affirmant
qu’elle a continué à bénéficier d'apparitions et à recevoir des messages
surnaturels, mais ce récit venant d’un seul témoin est sujet à caution. Elle
s'attachera, sans relâche, à faire connaître les demandes de la Vierge Marie voulue par sa hiérarchie pour la lutte contre le communisme et étaient liés à un monde
en pleine transformation (Seconde Guerre mondiale, émergence de la
Russie comme puissance militaire...). Il est curieux de constater que dans
ces mémoires ultérieurs de Lucia, il existe une association
étroite entre ce que la «Dame» a dit en 1917 et les
événements mondiaux ultérieurs qui, en 1917, n'avaient même pas encore eu lieu :
la consécration de la Russie et la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, dont les petits bergers n’ont jamais parlé en
1917. Il y avait alors la crainte au sein de l'Estado Novo, qui était au pouvoir depuis 1932, et au sein de l'Église qui avait soutenu le coup
d’État militaire de 1926, que le communisme
gagne en Espagne, avec la guerre civile, et c’est ainsi qu'un nouveau
message de Fatima est reconstruit, pour combattre le communisme. D’où les doutes au sujet de ces mémoires, car sœur
Lúcia était un pion, pour les lectures du moment, et cette conviction est
renforcée par la question : pourquoi cette visionnaire n'a-t-elle jamais donné
d'interviews tout au long de sa vie. Cela est suivi par le long procès
canonique diocésain (1922-1930) et à partir
de 1926/27, D. José Alves Correia
commença à insister pour que le processus soit mené à bien. Le peuple avait déjà «confirmé», par sa présence permanente, sa véracité, et la
reconnaissance des apparitions eut lieu en 1930. À cette époque, Fátima
était déjà en train de devenir la «Lourdes
portugaise». Très vite, les apparitions seront tenues par une frange conservatrice du clergé et des fidèles pour une “mariophanie de droite” destinée à mettre en échec toute velléité
des partis ou des régimes de gauche, dont la Russie –
devenue l’URSS – est l’emblème et l’égérie, mais également, dans l’Église même, tout effort de réforme, en
particulier celui qui sera initié par le Concile Vatican II. Malgré tout cela, le phénomène s'est
développé, chéri et animé par l'Estado
Novo d'António de Oliveira Salazar,
et soutenu par la foi de millions de
croyants dans les apparitions à la Cova da Iria. Durant la période
de dictature (1932-1968), Fatima devint un outil de propagande pour le régime imprégné de catholicisme. Au point que les opposants à Salazar parodièrent sa devise «Dieu,
Patrie, Famille» en «Football, Fado,
Fatima». D’ailleurs Fatima faisait preuve d’un certain anticommunisme depuis la guerre d’Espagne entre 1936 et 1939, alors
que les sympathies de l’Église et de
Lúcia ont provoqué un malaise parmi
les catholiques portugais, en
particulier parmi les «non engagés», puisque
Lúcia a envoyé une carte au cardinal Cerejeira, avant les élections
de 1945, dans laquelle elle a écrit que «Salazar
est la personne choisie par lui pour continuer à gouverner». «Il» était de Dieu. Certains verront
même les grands pèlerinages qui ont eu lieu à Fatima comme l’équivalent
salazariste des manifestations de masse qui ont caractérisé les régimes de Mussolini et de Hitler. Les deux premiers secrets de Fatima seront rendus publics en
1942 : le premier était une vision de l'enfer et le deuxième, et la
Seconde Guerre mondiale annoncée trois ans après ses débuts, un peu tard et
facile à faire comme prédiction. Dans tous les comptes-rendus et dans tous les entretiens avec les enfants effectués par des journalistes et par les autorités religieuses à la fin des
années 10 et durant les années 20, personne ne les évoque. À partir de 1940,
c’est Fatima qui donne le sens du vent à Rome : en octobre 1942, répondant à
une demande que Notre-Dame fit à Lucia, le pape Pie XII consacre le Monde au Cœur Immaculé de Marie ; le 13 juin 1946 le légat pontifical déclare Notre-Dame de Fatima Reine de la Paix
et du Monde; de 1947 à 1949 l’image de
Notre-Dame de Fatima sort du Portugal et parcourt le monde; et en juin
1952, à nouveau à la demande de Lúcia,
Pie XII consacre la Russie au Cœur
Immaculé de Marie.

Des décennies plus tard, Fátima a servi
de lieu de pèlerinage, de foi, d'espoir et de deuil, pour des milliers de personnes qui ont vu leurs familles partir pour la guerre
coloniale, de 1961 à 1974, où des milliers
de personnes sont mortes ou ont été mutilées. Parmi les secteurs catholiques, des critiques ont
été émises à l'égard de l'attitude de l'Église
et des responsables de Fátima envers
la guerre d'outre-mer. Au fil des ans, eut lieu la visite du pape Paul VI en 1967 à Fatima qui a eu
un impact énorme, mais ce dernier ne voulut pas cautionner le régime salazariste, et la «Révolution des Œillets» de 1974
a eu lieu et le culte marial de Fátima
a résisté, non sans avoir enregistré quelques épisodes plus ou moins tendus,
plus ou moins pittoresques, puisque durant l’«Été chaud», il y eut des menaces de nationalisation du
sanctuaire et la LUAR (Ligue d’unité et d’action révolutionnaire)
qui tenta également, sans succès, d’occuper l’hôpital/auberge, puis
vint la visite de Jean-Paul II qui
demanda que l’on fixe, dans la couronne de la statue mariale, la balle qui faillit
le tuer le 13 mai 1981, puis il revint visiter Fatima en 1991, alors que sans
les années 1980 et 1990, les références à la «conversion de la Russie», l’une des parties du soi-disant secret
de Fatima, et Jean-Paul II, ont
contribué à remplir le sanctuaire et à donner de l’importance à Cova da Iria,
et avec le dernier grand acte fut, le 13 mai 2000, la béatification de Francisco et de Jacinta et la révélation du «troisième
secret» par Jean-Paul II qui
parlait soit disant d’un attentat contre le pape, alors qu’il disait d’une
façon assez vague qu’un évêque habillé
de blanc était tué par des soldats
et non un attentat, puis Benoît XVI visite
à nouveau Fatima en 2010 après que l’église de la Sainte Trinité, un immense
cube de béton est terminée en 2007. Francisco
et Jacinta Marto, âgés de 9 et 7 ans
au moment des apparitions et victimes de la grippe espagnole en 1919-1920, ont
été canonisés par le pape François
le samedi 13 mai 2017, soit cent ans après la première apparition, ce
dernier reviendra en 2023 lors des JMJ de Lisbonne. Leur cousine Lucia dos Santos, qui se mura en
anticolonialiste et approuvera la fin de la guerre froide, décéda en
2005 au Vatican où elle a été accueillie par le pape Jean-Paul II, n'a pas quant à elle encore eu droit à la canonisation,
la Congrégation des Causes des Saints
n'ayant pu certifier un minimum de deux miracles à son actif. Alors que les catholiques portugais voient Fatima
comme l’image d’un Dieu consolateur à travers marie, certains catholiques conservateurs, en particulier dans le monde
anglophone, amenant des théories du complot sur Fatima et plusieurs
manipulations des messages de Fatima,
motivés par une méfiance à l’égard de l’orientation générale de l’Église post-Vatican II, y compris les
politiques progressistes du pape
François, considèrent Notre-Dame de
Fatima à travers une lentille eschatologique et vont chercher tout ce qui
peut condamner le pape. Mais, avec la
chute du mur de Berlin en 1989 – il y a un petit monument avec un morceau
du mur dans le sanctuaire – et avec la fin de l’Union soviétique en 1991,
la rhétorique anticommuniste a été perdue, et la parole et les prières pour la
paix dans le monde ont gagné en pertinence. Aujourd'hui, le Sanctuaire de
Notre-Dame de Fátima est le premier sanctuaire marial du Portugal, en nombre de
pèlerins et visiteurs annuels. Il a
reçu près de 6,2 millions de pèlerins,
en 2024. Ce qui en fait l'un des centres mariaux les plus concouru du monde et
même le quatrième lieu de pèlerinage catholique le plus fréquenté, après Guadalupe
(Mexique), le Vatican et Lourdes (France). Nombreux
y sont ceux à venir par dévotion ou simplement en visiteurs. Et ils viennent de loin : Espagne, France, Pologne,
Italie, Ukraine, Brésil et même États-Unis. Cependant, Fátima reste
controversée.
Pour aller plus loin, je vous conseille
ces lectures qui m’ont beaucoup aidé : Moisés Martins et Luís Cunha,
Salazar et Fatima : entre politique et religion, dans La fabrique des héros sous la direction de Pierre Centlivres, Daniel
Fabre et Françoise Zonabend, Éditions de la Maison des sciences de
l’homme, Ministère de la culture, 1999, p. 137-147, Waldir José Rampinelli, Fátima,
o salazarismo e o colonialismo, Lutas Sociais, São Paulo, n.25/26, p.58-71, 2º sem. de 2010
e 1º sem. de 2011, Luís Filipe Torgal,
O Sol Bailou ao Meio-dia, Tinta
da China, 2011, et https://www.rtp.pt/noticias/pais/historiador-cre-que-vidente-foi-peao-para-leituras-politicas_n5864, Patrícia Carvalho, Fátima - Milagre ou construção ?, Ideias de Ler, 2017, https://oglobo.globo.com/brasil/livro-de-jornalista-portuguesa-contesta-milagre-de-fatima-21334751, et https://marcelo-antologias.blogspot.com/2018/11/fatima-milagre-ou-construcao.html, Yves Chiron, Fatima : Vérités et légendes, Artège, 2017, Rui Ramos, A história de Fátima revisitada
(1917-1924), dans Humanística e
Teologia. 38:2, 2017, pp. 137-161, https://agencia.ecclesia.pt/portal/fatima-e-a-i-republica-2/, https://dayspedia.com/pt/calendar/holiday/991/?lang=pt, https://observador.pt/2017/05/03/da-ditadura-ao-estado-laico-fatima-e-a-politica-nos-ultimos-100-anos/, https://www.calendarr.com/portugal/aparicao-de-nossa-sra-de-fatima-aos-3-pastorinhos/, https://www.dvdclassik.com/critique/le-miracle-de-fatima-brahm, https://www.geo.fr/histoire/a-fatima-quand-la-vierge-se-tint-au-chevet-de-la-nation-212634, https://www.ihu.unisinos.br/631135-politica-conspiracoes-e-paz-a-visita-do-papa-francisco-a-fatima-e-complicada; https://www.lepelerin.com/religions-et-spiritualites/culture-interreligieuse/quest-ce-que-les-apparitions-de-fatima-9481, et https://www.publico.pt/2005/02/21/jornal/os-depoimentos-contraditorios-da-irma-lucia-sobre-as-aparicoes-de-fatima-8110.
Merci !
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