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mardi 13 mai 2025

Fatima, une apparition controversée mais porteuse

Aujourd’hui c’est la fête de Notre-Dame de Fatima célébrée ce 13 mai. Cette journée est une fête religieuse importante pour les catholiques, en particulier dans les pays où l'apparition de la Vierge Marie à Fátima (Portugal) est vénérée, et est associée à des événements survenus au début du XXe siècle. Chaque année, des milliers de pèlerins se rendent au Sanctuaire de Fátima pour rendre hommage et dévotion à Notre-Dame de Fátima. Les moments forts des cérémonies religieuses ont lieu le soir du 12 mai, avec la procession aux flambeaux, et le matin du 13 mai, avec la procession, l'Eucharistie et la bénédiction des malades. Les mois de mai, août et octobre sont les mois où l'afflux de fidèles au Sanctuaire de Fátima est le plus important.


Cette apparition s'est déroulée dans le contexte de la Première Guerre mondiale et du conflit entre la République nouvellement établie et l'Église, a atteint des proportions inimaginables. Durant cette période, mais surtout des années auparavant, il y avait eu une grande offensive des gouvernements républicains en défense de la sécularisation de l’État et de la société, qui avait fini par restreindre les privilèges et les libertés de l’Église catholique comme jamais auparavant. La Première Guerre mondiale éclate, dans laquelle le Portugal joue un rôle controversé et tragique. Des émeutes et des rébellions éclatèrent. Des épidémies aiguës de typhus et de variole se sont multipliées, puis la pandémie de «grippe pulmonaire» a éclaté. La crise économique et financière s’est aggravée, générant une inflation galopante, un manque de denrées alimentaires essentielles, le rationnement, la pauvreté, la misère et la faim. Le 13 mai 1917, trois bergers- Lucia Dos Santos et ses cousins Francisco et Jacinta - sont les témoins d'une apparition de la Vierge près de la petite ville de Fatima, au Portugal, décrite comme une fille d'environ 15 ans vêtue de chaussures, de chaussettes, d'une jupe, d'un chemisier et d'une ceinture avec des détails dorés. La Vierge promet de revenir le treizième jour des mois qui suivront. Illusion en toute bonne foi, trouble mental ? L’imagination de Lucia connue comme une conteuse plutôt douée et bien aidée par la lecture la Mission Abréviée décrivant les apparitions de La Salette que lui lisait sa mère, tout comme la Croisade du rosaire (dire sin chapelet tous les jours en famille, dire son chapelet une fois par semaine avec le groupe auquel on appartient, dans l’Eglise ou dehors, à l’heure et jour indiqués par les dirigeants, et communier tous les dimanches ou, au moins, le premier dimanche de chaque mois, pour les intentions de la Croisade) qui touche le pays ont joué un rôle indéniable dans les apparitions avec la complicité de Francisco et Jacinta qui suivirent le mouvement. Dans cette situation d'extrême adversité, un culte populaire spontané est né à Cova da Iria, qui s'est rapidement répandu dans tout un pays catholique, rural, analphabète, adonné aux superstitions et aux dévotions messianiques. Cependant les mots des bergers sont brefs, ils disent peu de choses. La ‘Dame’ leur demande d’utiliser le rosaire et d’apprendre à lire, avec l'accomplissement scrupuleux de ce précepte spirituel populaire entraînerait la fin de la guerre (1914-18) et l'établissement de la paix dans le monde. L'histoire des petits bergers racontée à leurs parents les a conduits à se rendre à l'église où ils ont tout répété au prêtre local, qui à son tour (et sagement) n'a pas porté de jugement, mais avait du mal à les croire. À six reprises, cette ‘Dame’ va apparaître, le prêtre va maintenir sa posture discrète tout au long de 1917 lors des autres apparitions et on l’enverra ensuite ailleurs en 1919, et la mère de Lucia serait l’une des personnes qui la découragerait le plus de continuer à dire ce qu’elle avait vu, peut-être qu’elle avait peur d’encourager sa fille à mentir, car cette dernière avait déjà raconté une apparition mystérieuse, en 1916, d'un ange à elle  et à d'autres enfants de la paroisse de Fátima, qui n’avait pas été crue, malgré toute la discrétion du prêtre local et les paroles contraires de la mère, l'histoire de Lúcia a pris de l'ampleur alors que le maire de la municipalité d’Ourém (dont le village de Fatima faisait partie), Artur de Oliveira Santos, franc-maçon et carbonariste, est persuadé que les autorités ecclésiastiques, à travers un faux miracle, cherchaient à créer une ferveur religieuse populaire capable de déstabiliser le régime, le 13 juillet, les enfants dirent qu’ils avaient reçu de la dame une révélation exceptionnelle qu’ils ne pouvaient pas dévoiler (qui devint plus tard trois secret ?), et le nombre de personnes affluant vers Cova da Iria ne fit qu'augmenter poussant plusieurs personnalités catholiques à prendre position en faveur des enfants, alors que Faustino José Jacinto Ferreira, un prêtre influent d’une paroisse proche espérait même que Fatima devienne une seconde Lourdes, mais les autorités portugaises, méfiantes pour toute l’affaire, firent interroger les enfants et les retinrent un moment dans la commune d’Ourén, mais ils n’allèrent pas en prison contrairement à ce qu’on avait dit, dès lors, les enfants ne purent se rendre à l’apparition du 13 août, qui arriva le 19 août mais sans témoins pour la confirmer. Entre juillet et août, la presse lisboète popularisa les apparitions. Des interrogatoires des visionnaires Lúcia, Francisco et Jacinta, sont alors menés officieusement par le chanoine Nunes Formigão, entre septembre et novembre 1917. La presse républicaine commença à rapporter les récits des Apparitions, les condamnant et les expliquant à la lumière de l'hystérie collective et de l'imagination fertile et fantasque de Lucia, avant qu’une population très nombreuse afflue (entre 50 000 à 70 000) pour le ‘miracle du soleil’ le 13 octobre 1917, mais les photographies prises à l’époque sont à prendre avec des pincettes comme les témoignages qui ne concordent pas à son sujet puisque certains ont vu des mouvements aléatoires et de changements de couleur du Soleil, alors que certains ont déclaré ne pas avoir pu voir un tel phénomène. Les phénomènes de parhélie, des effets d’optique relatifs au soleil, produits par la réfraction des rayons dans l’atmosphère sont une explication plausible comme une illusion d’optique. Cela constituait pour les autorités de l’Église un argument très important pour considérer les événements de Fátima comme un miracle. Notre-Dame aurait dit également que la guerre était terminée, mais elle ne s'est terminée qu'à la fin de 1918. Les chroniqueurs catholiques ont donc dû procéder à une rectification ultérieure, car cette prophétie était erronée. Dans la nuit du 23 octobre 1917, les Carbonari de Santarém se rendirent à Fátima et abattirent le tronc du chêne vert où Notre-Dame était effectivement apparue. Il ne restait que le tronc, car les pèlerins avaient coupé toutes les branches pour les emporter avec eux. Avec le coup d'État de Sidónio Pais, le 5 décembre 1917, les relations entre le pouvoir politique et l'Église catholique se normalisent. La loi de séparation a été modifiée et assouplie. Les relations diplomatiques avec le Saint-Siège furent rétablies en juillet 1918, et le 29 juillet 1919, dans une lettre apostolique, le pape Benoît XV reconnaît finalement la République portugaise. Le diocèse de Leiria a été créé et D. José Alves Correia a été nommé évêque. Après son arrivée, en 1920, le prélat créa immédiatement une commission présidée par le père Manuel Formigão en 1922. De plus, l’Église a tardé à ouvrir une enquête sur cette affaire et qu’avant même de le faire, elle a commencé à acquérir des terres et à planifier un grand sanctuaire sur le site au moment où en 1919 débute la construction de la chapelle des apparitions, amenant un culte populaire que l’Église catholique a très tôt encouragé, discipliné, encadré idéologiquement et présenté, avec un grand succès, puisqu’en 1921 que le a lieu la première messe, ce n'est qu'en 1927 que l'évêque de Leiria y assista officiellement, et les ouvrages classiques du chanoine Formigao à partir de 1921 aident beaucoup au succès des apparitions. Le pèlerinage de Fatima, où les fidèles progressent à genoux sur des centaines de mètres avant de recevoir les hosties que les prêtres descendus du sanctuaire distribuent à la foule des pénitents, est devenu dans les années 1920 le plus important après celui de Lourdes. 

 

Entre 1920 et 1924, le gouvernement tenta d'empêcher les pèlerinages sur le site, en utilisant la Garde nationale républicaine. La chapelle des Apparitions fut dynamitée le 6 mars 1922. Jacinta et Francisco meurent prématurément - en 1919 et 1920 -, presque tout ce que nous savons à leur sujet provient des livres écrits par Lucia à partir de 1935, et dans ses mémoires, les cousins ​​​​étaient dépeints comme des enfants enthousiastes qui faisaient des sacrifices, comme renoncer à l'eau potable, pour sauver des âmes, alors que la famille de ces derniers n’ont pas confirmé cette histoire, mais Lucia est enfermé dans un couvent pour être contrôlée et même bâillonnée depuis 1921 (elle avait 14 ans à l'époque), et  prononce ses vœux en 1928 quand l’ancienne basilique de style néo-classique, Notre-Dame du Rosaire, a débuté sa  construction le 13 mai et où sont inhumés  actuellement les trois bergers, et entreprend de rédiger son histoire en 1941 supervisé par l'évêque Dom José permettant que le message initial de la «Dame» soit modifié et le récit des «apparitions» subit des adaptations tout au long des années 1920 : parmi beaucoup d'autres nouveautés, la mort prématurée de Jacinta et Francisco, la vision d'un enfer dantesque et du Cœur Immaculé de Marie entouré d'épines, la fameuse demande de la «Vierge» de «consacrer la Russie à son Cœur Immaculé», tout en affirmant qu’elle a continué à bénéficier d'apparitions et à recevoir des messages surnaturels, mais ce récit venant d’un seul témoin est sujet à caution. Elle s'attachera, sans relâche, à faire connaître les demandes de la Vierge Marie voulue par sa hiérarchie pour la lutte contre le communisme et étaient liés à un monde en pleine transformation (Seconde Guerre mondiale, émergence de la Russie comme puissance militaire...). Il est curieux de constater que dans ces mémoires ultérieurs de Lucia, il existe une association étroite entre ce que la «Dame» a dit en 1917 et les événements mondiaux ultérieurs qui, en 1917, n'avaient même pas encore eu lieu : la consécration de la Russie et la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, dont les petits bergers n’ont jamais parlé en 1917. Il y avait alors la crainte au sein de l'Estado Novo, qui était au pouvoir depuis 1932, et au sein de l'Église qui avait soutenu le coup d’État militaire de 1926, que le communisme gagne en Espagne, avec la guerre civile, et c’est ainsi qu'un nouveau message de Fatima est reconstruit, pour combattre le communisme. D’où les doutes au sujet de ces mémoires, car sœur Lúcia était un pion, pour les lectures du moment, et cette conviction est renforcée par la question : pourquoi cette visionnaire n'a-t-elle jamais donné d'interviews tout au long de sa vie. Cela est suivi par le long procès canonique diocésain  (1922-1930) et à partir de 1926/27, D. José Alves Correia commença à insister pour que le processus soit mené à bien. Le peuple avait déjà «confirmé», par sa présence permanente, sa véracité, et la reconnaissance des apparitions eut lieu en 1930. À cette époque, Fátima était déjà en train de devenir la «Lourdes portugaise». Très vite, les apparitions seront tenues par une frange conservatrice du clergé et des fidèles pour une “mariophanie de droite” destinée à mettre en échec toute velléité des partis ou des régimes de gauche, dont la Russie – devenue l’URSS – est l’emblème et l’égérie, mais également, dans l’Église même, tout effort de réforme, en particulier celui qui sera initié par le Concile Vatican II.  Malgré tout cela, le phénomène s'est développé, chéri et animé par l'Estado Novo d'António de Oliveira Salazar, et soutenu par la foi de millions de croyants dans les apparitions à la Cova da Iria. Durant la période de dictature (1932-1968), Fatima devint un outil de propagande pour le régime imprégné de catholicisme. Au point que les opposants à Salazar parodièrent sa devise «Dieu, Patrie, Famille» en «Football, Fado, Fatima». D’ailleurs Fatima faisait preuve d’un certain anticommunisme depuis la guerre d’Espagne entre 1936 et 1939, alors que les sympathies de l’Église et de Lúcia ont provoqué un malaise parmi les catholiques portugais, en particulier parmi les «non engagés», puisque Lúcia a envoyé une carte au cardinal Cerejeira, avant les élections de 1945, dans laquelle elle a écrit que «Salazar est la personne choisie par lui pour continuer à gouverner». «Il» était de Dieu. Certains verront même les grands pèlerinages qui ont eu lieu à Fatima comme l’équivalent salazariste des manifestations de masse qui ont caractérisé les régimes de Mussolini et de Hitler. Les deux premiers secrets de Fatima seront rendus publics en 1942 : le premier était une vision de l'enfer et le deuxième, et la Seconde Guerre mondiale annoncée trois ans après ses débuts, un peu tard et facile à faire comme prédiction. Dans tous les comptes-rendus et dans tous les entretiens avec les enfants effectués par des journalistes et par les autorités religieuses à la fin des années 10 et durant les années 20, personne ne les évoque. À partir de 1940, c’est Fatima qui donne le sens du vent à Rome : en octobre 1942, répondant à une demande que Notre-Dame fit à Lucia, le pape Pie XII consacre le Monde au Cœur Immaculé de Marie ; le 13 juin 1946 le légat pontifical déclare Notre-Dame de Fatima Reine de la Paix et du Monde; de 1947 à 1949 l’image de Notre-Dame de Fatima sort du Portugal et parcourt le monde; et en juin 1952, à nouveau à la demande de Lúcia, Pie XII consacre la Russie au Cœur Immaculé de Marie

 

Des décennies plus tard, Fátima a servi de lieu de pèlerinage, de foi, d'espoir et de deuil, pour des milliers de personnes qui ont vu leurs familles partir pour la guerre coloniale, de 1961 à 1974, où des milliers de personnes sont mortes ou ont été mutilées. Parmi les secteurs catholiques, des critiques ont été émises à l'égard de l'attitude de l'Église et des responsables de Fátima envers la guerre d'outre-mer. Au fil des ans, eut lieu la visite du pape Paul VI en 1967 à Fatima qui a eu un impact énorme, mais ce dernier ne voulut pas cautionner le régime salazariste, et la «Révolution des Œillets» de 1974 a eu lieu et le culte marial de Fátima a résisté, non sans avoir enregistré quelques épisodes plus ou moins tendus, plus ou moins pittoresques, puisque durant l’«Été chaud», il y eut des menaces de nationalisation du sanctuaire et la LUAR (Ligue d’unité et d’action révolutionnaire) qui tenta également, sans succès, d’occuper l’hôpital/auberge, puis vint la visite de Jean-Paul II qui demanda que l’on fixe, dans la couronne de la statue mariale, la balle qui faillit le tuer le 13 mai 1981, puis il revint visiter Fatima en 1991, alors que sans les années 1980 et 1990, les références à la «conversion de la Russie», l’une des parties du soi-disant secret de Fatima, et Jean-Paul II, ont contribué à remplir le sanctuaire et à donner de l’importance à Cova da Iria, et avec le dernier grand acte fut, le 13 mai 2000, la béatification de Francisco et de Jacinta et la révélation du «troisième secret» par Jean-Paul II qui parlait soit disant d’un attentat contre le pape, alors qu’il disait d’une façon assez vague qu’un évêque habillé de blanc était tué par des soldats et non un attentat, puis Benoît XVI visite à nouveau Fatima en 2010 après que l’église de la Sainte Trinité, un immense cube de béton est terminée en 2007. Francisco et Jacinta Marto, âgés de 9 et 7 ans au moment des apparitions et victimes de la grippe espagnole en 1919-1920, ont été canonisés par le pape François le samedi 13 mai 2017, soit cent ans après la première apparition, ce dernier reviendra en 2023 lors des JMJ de Lisbonne. Leur cousine Lucia dos Santos, qui se mura en anticolonialiste et approuvera la fin de la guerre froide, décéda en 2005 au Vatican où elle a été accueillie par le pape Jean-Paul II, n'a pas quant à elle encore eu droit à la canonisation, la Congrégation des Causes des Saints n'ayant pu certifier un minimum de deux miracles à son actif. Alors que les catholiques portugais voient Fatima comme l’image d’un Dieu consolateur à travers marie, certains catholiques conservateurs, en particulier dans le monde anglophone, amenant des théories du complot sur Fatima et plusieurs manipulations des messages de Fatima, motivés par une méfiance à l’égard de l’orientation générale de l’Église post-Vatican II, y compris les politiques progressistes du pape François, considèrent Notre-Dame de Fatima à travers une lentille eschatologique et vont chercher tout ce qui peut condamner le pape. Mais, avec la chute du mur de Berlin en 1989 – il y a un petit monument avec un morceau du mur dans le sanctuaire – et avec la fin de l’Union soviétique en 1991, la rhétorique anticommuniste a été perdue, et la parole et les prières pour la paix dans le monde ont gagné en pertinence. Aujourd'hui, le Sanctuaire de Notre-Dame de Fátima est le premier sanctuaire marial du Portugal, en nombre de pèlerins et visiteurs annuels. Il a reçu près de 6,2 millions de pèlerins, en 2024. Ce qui en fait l'un des centres mariaux les plus concouru du monde et même le quatrième lieu de pèlerinage catholique le plus fréquenté, après Guadalupe (Mexique), le Vatican et Lourdes (France). Nombreux y sont ceux à venir par dévotion ou simplement en visiteurs. Et ils viennent de loin : Espagne, France, Pologne, Italie, Ukraine, Brésil et même États-Unis. Cependant, Fátima reste controversée.

 

Pour aller plus loin, je vous conseille ces lectures qui m’ont beaucoup aidé : Moisés Martins et Luís Cunha, Salazar et Fatima : entre politique et religion, dans La fabrique des héros sous la direction de Pierre Centlivres, Daniel Fabre et Françoise Zonabend, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, Ministère de la culture, 1999, p. 137-147, Waldir José Rampinelli, Fátima, o salazarismo e o colonialismo, Lutas Sociais, São Paulo, n.25/26, p.58-71, 2º sem. de 2010 e 1º sem. de 2011, Luís Filipe Torgal, O Sol Bailou ao Meio-dia, Tinta da China, 2011, et https://www.rtp.pt/noticias/pais/historiador-cre-que-vidente-foi-peao-para-leituras-politicas_n5864, Patrícia Carvalho, Fátima - Milagre ou construção ?, Ideias de Ler, 2017, https://oglobo.globo.com/brasil/livro-de-jornalista-portuguesa-contesta-milagre-de-fatima-21334751, et https://marcelo-antologias.blogspot.com/2018/11/fatima-milagre-ou-construcao.html, Yves Chiron, Fatima : Vérités et légendes, Artège, 2017, Rui Ramos, A história de Fátima revisitada (1917-1924), dans Humanística e Teologia. 38:2, 2017, pp. 137-161, https://agencia.ecclesia.pt/portal/fatima-e-a-i-republica-2/, https://dayspedia.com/pt/calendar/holiday/991/?lang=pt, https://observador.pt/2017/05/03/da-ditadura-ao-estado-laico-fatima-e-a-politica-nos-ultimos-100-anos/, https://www.calendarr.com/portugal/aparicao-de-nossa-sra-de-fatima-aos-3-pastorinhos/, https://www.dvdclassik.com/critique/le-miracle-de-fatima-brahm, https://www.geo.fr/histoire/a-fatima-quand-la-vierge-se-tint-au-chevet-de-la-nation-212634, https://www.ihu.unisinos.br/631135-politica-conspiracoes-e-paz-a-visita-do-papa-francisco-a-fatima-e-complicada; https://www.lepelerin.com/religions-et-spiritualites/culture-interreligieuse/quest-ce-que-les-apparitions-de-fatima-9481, et https://www.publico.pt/2005/02/21/jornal/os-depoimentos-contraditorios-da-irma-lucia-sobre-as-aparicoes-de-fatima-8110.

 

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